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N° 1225 du Canard Enchaîné – 20 Décembre 1939

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Grande information, par Pierre Bénard – Pierre Bénard, dans son article publié le 20 décembre 1939 dans *Le Canard enchaîné*, utilise une ironie mordante pour commenter la confusion et l’incertitude de la « drôle de guerre ». En jouant sur les réactions contradictoires de « tant mieux » et « tant pis », Bénard met en lumière l’absurdité des informations et des commentaires officiels relayés par les médias et les autorités de l’époque.

L’article commence par critiquer l’expression « drôle de guerre », en soulignant que ce n’est pas la guerre en elle-même qui est drôle, mais la façon dont elle est présentée par les personnalités accréditées. Bénard se moque des déclarations initiales des autorités, qui prétendaient que l’invasion de la Pologne par Hitler était une simple « bêtise ». Cette naïveté initiale est rapidement contredite par la réalité brutale de l’occupation et de la persécution en Pologne, suscitant un « tant pis » résigné.

Bénard évoque ensuite les négociations entre la France, l’Angleterre et l’URSS, où on vantait la puissance militaire soviétique. Pourtant, lorsque ces mêmes forces se retournent contre les Alliés, la réaction est un « tant pis » désabusé. La mention des obus russes qui n’explosent pas dans 30 % des cas provoque un « tant mieux » forcé, malgré le fait que 70 % d’entre eux éclatent bel et bien.

L’auteur continue en décrivant l’impact des bombes sur Helsinki et la résistance héroïque des Finlandais, alternant entre des sentiments de soulagement (« tant mieux ») et de désespoir (« tant pis »). Les succès finlandais sont d’abord perçus comme des échecs russes, mais ces succès sont rapidement réinterprétés comme des triomphes pour Hitler, ajoutant à la confusion et au pessimisme ambiants.

Bénard souligne la contradiction des informations sur les ressources pétrolières de la Russie, d’abord décrites comme abondantes puis soudainement présentées comme épuisées. Ces contradictions renforcent l’impression que les « gens bien informés » racontent des histoires pour apaiser le public, mais ces histoires finissent par ne plus être crues, suscitant un dernier « tant pis » cynique.

L’article de Pierre Bénard est une critique acerbe des informations et des analyses officielles de l’époque. En utilisant l’ironie et en juxtaposant des réactions contradictoires, Bénard met en évidence l’incertitude et la manipulation médiatique entourant la « drôle de guerre ». Son style satirique, caractéristique du *Canard enchaîné*, réussit à dénoncer l’absurdité des discours officiels tout en reflétant la confusion et le désespoir du public face à une guerre incompréhensible et imprévisible.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux