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N° 1226 du Canard Enchaîné – 27 Décembre 1939

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Les cellules communistes sont maintenant camouflées en cénacles mondains, par Pierre Bénard – Dans cet article publié le 27 décembre 1939 dans *Le Canard enchaîné*, Pierre Bénard offre une satire mordante sur l’infiltration présumée des idées communistes dans les cercles mondains de Paris. Avec son ton ironique caractéristique, Bénard ridiculise à la fois les suspects et les autorités, dépeignant un tableau absurde et grotesque de la situation politique et sociale de l’époque.

L’article commence par rappeler un discours de M. Daladier, qui condamne les propagandistes pro-moscovites se dissimulant dans divers milieux. Bénard se moque de la réaction des commentateurs comme M. Maurice Colrat, qui appellent à punir les communistes sans préciser si cela inclut également les élites mondaines. L’implication est claire : les communistes et les membres des cercles mondains pourraient bien être les mêmes individus, camouflant leurs activités sous des apparences respectables.

Bénard décrit ensuite une enquête fictive qui révèle la présence de sympathisants communistes dans les salons élégants du Faubourg Saint-Germain. La transformation des cellules en cénacles mondains est présentée comme une ruse diabolique de Staline, mais l’absurdité de cette transformation est soulignée par le ton exagérément dramatique de l’auteur. L’allusion à la rive gauche, connue pour ses intellectuels et artistes, renforce l’idée d’une infiltration partout, même dans les milieux les plus insoupçonnés.

En visitant ces salons, Bénard expose les discussions des participants, révélant leur hypocrisie et leurs liens avec des idéologies radicales. La mention d’un « vieillard distingué » avec une fleur blanche à la boutonnière parlant de son capital à l’étranger, associée à Karl Marx, illustre cette duplicité. La satire atteint son apogée lorsque Bénard énumère les titres nobles des participants, soulignant le contraste entre leur apparence respectueuse et leurs activités subversives.

L’article se termine par une scène comique où la police, sur dénonciation d’un valet de chambre, interrompt une réunion secrète. Les noms ridicules des invités, tels que « Baron Gontrand des Pralines » et « Vicomte Alfred le Pédé », ajoutent à l’absurdité de la situation. L’apparition des inspecteurs au moment où le comte Evariste des Engelures délivre un message de collaboration avec Hitler pour mieux tromper les Soviets est la cerise sur le gâteau de cette satire.

Bénard utilise cette histoire pour critiquer l’hystérie anticommuniste et la paranoïa de l’époque, montrant comment les accusations peuvent facilement devenir ridicules. L’article souligne également l’hypocrisie des élites, qui peuvent prôner des idéologies radicales tout en préservant leurs privilèges. À travers cette satire, Bénard offre une réflexion acerbe sur la politique et la société de son temps, fidèle à l’esprit subversif et critique du *Canard enchaîné*.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux