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N° 1467 du Canard Enchaîné – 1 Décembre 1948

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L’élite des usagers du Métro retrouve enfin ses premières classes – C’est avec soulagement que les aristocrates ont appris la résurrection des premières classes du métropolitain. Dieu merci ! la fâcheuse promiscuité qu’une décision saugrenue imposait aux gens de la haute société disparaît dès aujourd’hui. Ce n’est pas trop tôt. On ne verra plus de prolétaires s’asseoir sur les banquettes rembourrées qui seront désormais réservées aux fesses distinguées, aux derrières d’élite, aux postérieurs racés.
Sauf avant huit heures du matin. On sait, en effet, que les voyageurs à quinze francs se lèvent plus tard que ceux à dix francs. Alors, ces derniers seront tolérés dans les voitures rouges aux premières heures de la journée. Mais, dès le quatrième top de 8 heures, il leur faudra vider les lieux dare-dare, sous peine d’une amende de cinquante francs ! Et que ça saute, scongnegneu !
Naturellement – cela va de soi – avant d’être mis à la disposition de l’élite les wagons de première seront désinfectés avec le plus grand soin par une équipe de spécialistes. Les usagers à quinze francs pourront donc pénétrer sans crainte dans les voitures. Ils ne courront aucun risque d’attraper la moindre vermine. Signalons que la direction du métro, si l’expérience réussit, se propose de modifier encore les tarifs des premières qui varieront plusieurs fois par jour.
Voici d’ailleurs, si nous sommes bien informés, le barème qui serait adopté :
– De 5 h. 30 à 8 h. (voyageurs fauchés) : 10 francs.
– De 8 h. à 11 h. (voyageurs cossus) : 15 francs.
– De 11 h. à 12 h. (oisifs fortunés) : 30 francs.
– De midi à 14 h. (voyageurs aisés) : 20 francs.
– De 14 h. à 17 h. (membres des 200 familles) : 100 francs.
– De 17 h. à 18 h. (membres du Jockey-Club) : 300 francs.
– De 18 h. à 18 h. 17 (voyageurs nobles) : 317 francs.
– Jusqu’à 20 h. (voyageurs fauchés) : 10 francs.
– De 20 h. à minuit (voyageurs en smoking et voyageuses en robe de du soir) : 400 francs.
– De minuit à 1 h. 30 (retour des théâtres) : 224 francs.
Enfin, en certaines circonstances, la compagnie pourra mettre en circulation des wagons spéciaux de grand luxe où ne seront admis que les généraux, les membres du corps diplomatique et les présidents du conseil d’administration des grandes sociétés financières. On traitera à forfait avec les intéressés.
Roger Salardenne.
Ce texte est une satire qui se moque de la réintroduction des premières classes dans le métro parisien.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux