N° 1574 du Canard Enchaîné – 20 Décembre 1950
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L’article intitulé « Eh ! bien, nous, on y croit au père Noël !« , publié dans *Le Canard Enchaîné* du 20 décembre 1950, exploite l’humour satirique pour aborder la géopolitique et l’économie internationale, en prenant l’exemple des relations économiques entre les États-Unis et l’Union soviétique.
Tréno, l’auteur, joue sur l’ironie de la période de Noël en insinuant que croire au Père Noël revient à croire que des gestes de paix pourraient émaner des grandes puissances de l’époque. L’article se moque de la réalité derrière les échanges commerciaux : alors que les Russes envoient des matières premières comme le manganèse et le chrome aux Américains, ces derniers exportent des saucisses. Il relève la situation absurde où deux blocs idéologiquement opposés commercent, comme si ce simple échange pouvait être un gage de paix durable.
L’humour réside également dans l’absurdité de la situation mondiale décrite par Tréno : il souligne l’incohérence de la diplomatie internationale en comparant ces échanges à des événements aussi insignifiants qu’un échange de boudins blancs pour le réveillon. Le lecteur est invité à voir la satire dans cette situation où les enjeux politiques sérieux sont ramenés à des images simples et familières comme celles des échanges de saucisses pour Noël.
La conclusion de l’article accentue cette légèreté ironique : « Tant que les Russes aimeront les saucisses, il y a donc de l’espoir. » Tréno suggère, en dépit de la gravité des conflits mondiaux, que les relations diplomatiques pourraient peut-être s’apaiser avec des échanges ridicules et improbables comme des saucisses, tout en rappelant l’impossibilité réelle de croire à un véritable apaisement des tensions.
Ce commentaire joue ainsi sur la rhétorique de l’ironie, où la politique mondiale est traitée de manière désinvolte, voire surréaliste, avec le Père Noël comme figure symbolique de ces illusions de paix.
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Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux