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N° 1677 du Canard Enchaîné – 10 Décembre 1952

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Lettre ouverte : Cher François Mauriac, ne vous retenez pas! paru dans Le Canard enchaîné le 10 décembre 1952 –
Dans cet article, Yvan Audouard s’attaque à François Mauriac avec un mélange d’ironie et de mépris subtil, dans un ton comique et acerbe qui fait l’une des marques de fabrique de Le Canard enchaîné. La lettre s’ouvre sur une critique directe de l’éditorial de Mauriac paru dans Le Figaro, où Audouard exprime son étonnement quant à l’absurdité de la pensée de celui qu’il considère comme une figure de la droite intellectuelle française. Le ton de l’article, à la fois sarcastique et direct, donne le ton pour une critique virulente des positions politiques et des attitudes de Mauriac.
Le cœur de l’humour d’Audouard réside dans l’inversion des rôles : il parle de Mauriac comme un personnage en quête de gloire, tout en le présentant comme un spectateur de l’Histoire plutôt que comme un acteur. À travers cette mise en scène, il démontre que la prétention de Mauriac, qui se veut une voix autoritaire, semble vaine et déconnectée des enjeux réels de la politique française. Audouard se moque de la manière dont Mauriac cherche à se positionner comme un prophète, en restant figé dans une vision du monde dépassée et mal orientée.
L’humour se double d’une critique acerbe du manque de conscience politique de Mauriac. Audouard utilise la dérision pour souligner l’incohérence de certaines de ses positions : la dénonciation des « grands sujets », mais l’incapacité de Mauriac à réellement s’attaquer à l’essentiel. La lettre parvient à démystifier le statut de Mauriac en le montrant comme un homme isolé, détaché des véritables préoccupations du peuple. A l’occasion de son prix Nobel, le Canard en remet une couche en rappelant poliment au nouveau nobelisé qu’un papier de sa part au sujet des récentes émeutes de Casablanca seraient bienvenues, que le diable ne se cache pas uniquement au delà du rideau de fer…
L’humour se poursuit dans les références à d’autres figures intellectuelles, comme Henri Jeanson, qui est utilisé comme une figure de contraste pour Mauriac. Audouard, en utilisant ce type de comparaison, ironise sur le décalage entre l’apparence de Mauriac et sa véritable influence. Il souligne le déclin de cette « grande figure » tout en fustigeant son air de se prendre pour un sage tout en restant dans un rôle de spectateur inactif.
Cet article est une caricature brillante et percutante, où l’auteur, tout en s’amusant avec le langage et les images comiques, dévoile l’ironie profonde de la position de Mauriac dans le débat politique français de l’époque. La lettre est donc une satire mordante, qui combine habilement la critique politique et l’humour acéré pour souligner les failles d’un intellectuel devenu hors de son temps.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux