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N° 1887 du Canard Enchaîné – 19 Décembre 1956

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Histoire véridique des pétroles du Sahara (non signé, Le Canard enchaîné, 19 décembre 1956) – L’article, publié dans un contexte où la question des ressources pétrolières sahariennes était devenue un enjeu stratégique et politique crucial, explore avec humour et mordant les contradictions et les enjeux géopolitiques liés à leur exploitation. S’appuyant sur des illustrations satiriques et une narration ironique, Le Canard dresse un tableau acerbe des ambitions françaises et internationales dans la région.

Le récit commence par évoquer un vœu formulé par la SFIO, appelant à la nationalisation des ressources pétrolières en France, qui fait écho au geste audacieux de Nasser avec le canal de Suez. Cependant, cette revendication prend une tournure grotesque lorsque la réalité des intérêts étrangers dans les pétroles sahariens est mise en lumière. L’article s’attarde notamment sur les parts conséquentes détenues par des compagnies américaines et britanniques dans l’exploitation du pétrole saharien, soulignant ainsi une forme de dépendance économique déguisée sous des aspirations nationalistes.

L’auteur s’amuse à démonter les contradictions des discours officiels. Par exemple, Guy Mollet, alors président du Conseil, est décrit comme manœuvrant pour préserver les intérêts étrangers tout en affichant une posture patriotique. Ce double jeu est souligné à travers des caricatures et des allusions savoureuses, comme la « mise en valeur des déserts », expression qui semble moquer les ambitions civilisatrices affichées par les grandes puissances dans leur quête de ressources.

L’article évoque également les rivalités entre compagnies pétrolières, notamment entre le groupe Standard Oil, aidé par Nasser, et les firmes britanniques, laissant entrevoir un jeu complexe d’alliances et de trahisons géopolitiques. Sous le couvert de l’humour, il met en évidence la précarité de la position française dans un contexte où les ressources sahariennes deviennent un terrain d’affrontement entre grandes puissances.

Enfin, Le Canard ne manque pas de rappeler que les populations locales, représentées par les « Maures » et autres figures caricaturées, sont réduites à de simples figurants dans cette compétition internationale. Leur rôle et leurs revendications sont systématiquement marginalisés face aux appétits des grandes puissances.


Contexte historique :

Cet article s’inscrit dans une période clé de la décolonisation et des bouleversements géopolitiques liés à l’énergie. En 1956, la crise de Suez a montré la fragilité des anciennes puissances coloniales face à des leaders comme Nasser, tandis que les États-Unis et l’URSS rivalisaient pour étendre leur influence au Moyen-Orient et en Afrique. Les pétroles du Sahara deviennent alors un enjeu stratégique majeur pour la France, qui cherche à préserver ses intérêts économiques tout en se positionnant dans un contexte de rivalité internationale.

Cependant, les ambitions françaises sont minées par la montée des revendications indépendantistes en Algérie et par une pression internationale croissante en faveur de la décolonisation. L’exploitation des ressources sahariennes, dans ce contexte, est perçue comme un dernier bastion de l’économie coloniale, mais aussi comme une source potentielle de tensions internes et externes.

L’article reflète ces enjeux avec un ton satirique, typique de Le Canard enchaîné, tout en pointant les contradictions de la politique française et les intérêts en jeu dans cette région stratégique.

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Conservation

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière

Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie

le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température

la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Stockage

Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

 

L’évolution du format* du Journal

   De 1916 à 1921 :                                     31 X 43 cm - 4 pages -

   De 1921 à 1940 :                                    37 X 54 cm - 4 pages** -

   De 1944 au 17 mars 1948 :                 30 X 43 cm - 4 pages** -

   Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964  : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -

   Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -

   Du 17 février 1988 à 2005 :               36 X 58 cm - 8 pages -

*hors numéros spéciaux

** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...