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N° 2105 du Canard Enchaîné – 22 Février 1961

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Fondé en 1955, le Comptoir National du Logement (CNL), société de construction et agence immobilière à la fois, avait lancé un programme de construction de 2 000 logements rue du Point-Du-Jour, à Boulogne-Billancourt. 6 ans plus tard, peu de logements construits, avec des malfaçons, alors que nombre de souscripteurs avaient déjà fini de les payer.

Le Canard publia un premier article, non signé, en page 3 du numéro 2104 du 15 février 1961, sur toutes les irrégularités observées et lâcha les premiers noms de responsables: ceux de l’ancien préfet de la Seine Paul Haag, PDG du CNL, et de l’architecte Fernand Pouillon.

Mais le Canard ne s’en tint pas là et, dans ce numéro 2105, c’est R. Tréno, le rédacteur en chef, qui prend la plume pour mettre en cause le ministre de la Construction Pierre Sudreau, particulièrement aveugle dans ce dossier, voire complaisant.

A l’issue du procès, en juillet 1963, Sudreau, qui joua les candides et jura tout ignorer des carabistouilles du C.N.L., fut relaxé. En revanche, l’architecte Pouillon, ainsi que des comparses, furent condamnés à des amendes et à de la prison ferme. Mais, comme l’écrivait Tréno ultérieurement dans le numéro 2221 du 15 mai 1963, « le véritable scandale dépassait Pouillon, dépassait même le C.N.L… Il est démontré que, sous la Cinquième, le pouvoir ne veut rien faire qui puisse porter préjudice à MM. les banquiers, la spéculation immobilière étant l’une des mamelles de la Finance ». En juin 1995, Roger Fressoz, ancien Directeur du Canard, lors d’un entretien avec Laurent Martin, reconnut que « le seul qui ait payé, c’est l’architecte Pouillon. Tous les politiques s’en sont sortis ».

Toujours est-il que cette affaire est clé dans l’histoire du Canard car elle la première où le volatile mène lui-même l’enquête, va au-devant des événements, mettant en lumière les graves dysfonctionnements du marché immobilier en France et l’incapacité du gouvernement à lutter contre les spéculateurs. Une enquête fondatrice pour le Canard, la première d’une longue série, emblématique de ce qu’on appellera le « gaullisme immobilier ».

SP

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux