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N° 2728 du Canard Enchaîné – 7 Février 1973

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Exclusif : Chirac paie trop d’impôts – Elections, piège à Concorde – L’Eglise sous surveillance : Marcellin mobilise son R.G. régulier – Affaire Dega : Echec au roi par la dame – Alsace : A la recherche du fil à couper le Bord – Cinéma : Etat de siège, de Costa-Gavras  avec Montand, Perrin et Weber – « Concorde » : pieux hommages et encouragements officiels –

Le 29 novembre 1962, la France et le Royaume-Uni signent un accord visant à développer un avion commercial capable de traverser l’Atlantique à une vitesse supersonique.

Sa conception et sa construction sont confiées à Sud-Aviation côté français (devenue Aérospatiale puis Airbus) et à British Aircraft Corporation, côté britannique.

On prête à de Gaulle la volonté de contrecarrer la domination américaine dans l’aéronautique et de rallier les USA à bord d’un avion français (fut-il pourvu de moteurs anglais Rolls-Royce / Snecma). C’est le général qui suggère, le 13 janvier 1963, que l’avion soit baptisé « Concorde ». C’est un bijou technologique (2 200 km/h de vitesse de croisière, soit 1,8 fois la vitesse du son), dont le premier vol d’essai a lieu le 2 mars 1969 au-dessus de Toulouse.

Toutefois, dès 1970, le Canard émet de sévères réserves sur les coûts exorbitants de l’avion et sa rentabilité commerciale.

Dans ce numéro du 7 février 1973, André Ribaud (alias Roger Fressoz, le Directeur du palmipède) signe un article fustigeant « la manière dont ont été menées sous de Gaulle et sous ses épigones, les grandes opérations de la Vème République dans les industries et les secteurs de pointe. La panoplie est complète : la recherche du prestige sans les moyens, mais avec le bluff ; les experts qui acceptent d’être des complices; les ministres, même les premiers, qui n’en pensent pas moins mais qui n’osent rien dire de peur de déplaire au maître, à l’idole; la légèreté, la frivolité qui président aux décisions capitales et ruineuses sous le couvert de l’audace futurologique ». Pompidou aurait dit « quelle connerie », Giscard « quelle ruine » et Jean-Jacques Servan-Schreiber avait parlé de « Vietnam industriel ».

L’article se termine en évoquant « le coup de tonnerre du 31 janvier, qui a mis fin aux illusions si longtemps entretenues par le refus de voir les faits, de considérer les réalités, la jobardise, l’inconscience ». En effet, le 31 janvier 1973, la compagnie aérienne américaine Pan Am fait savoir qu’elle annule ses options d’achat – datant de juin 1963 – de 6 appareils. Elle sera suivie par TWA (annulant 4 appareils), American Airlines (4 aussi), et United Airlines (6), sabotant ainsi les ambitions du programme. Du coup, Concorde n’a été construit qu’à 20 exemplaires, dont 14 pour les vols commerciaux. Déjà vilipendé pour ses nuisances sonores et environnementales, il fut encore plus plombé quand survint le choc pétrolier en octobre 1973 et son exploitation, à partir du 21 janvier 1976, fut coûteuse pour Air France et British Airways (~ 20 tonnes de kérosène consommées par heure de vol).

Le terrible accident du 25 juillet 2000 à Gonesse (113 morts) contribua à mettre un point final à la carrière du mythique « grand oiseau blanc » (dernier vol le 24 octobre 2003).

Quant à de Gaulle, il ne monta jamais à son bord…

SP

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux