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Les crayons du Canard

Bernard Cahn , dit Bécan

1890 - 1943

Sa participation au Volatile : 1918 à 1921

Bécan 

Par lui-même

Dico Solo, Catherine Saint-Martin – Té.Arte

Bécan, pseudonyme de Bernhard Cahn (francisé en Bernard Cahn), né le 8 mars 1890 à Stockholm et mort le 23 janvier 1943 à Paris, est un peintre, dessinateur, lithographe, aquafortiste et affichiste français.
Élève des Beaux-Arts et de Jules-Victor Verdier (1862-1926) qui le mènent à la gravure et aux émaux, il s’engage dans la Légion étrangère, puis collabore à un journal de poilus durant la Grande Guerre. Après 1918, il devient illustrateur et affichiste pour le cinéma et le théâtre. Son style sobre et incisif lui vaut de commencer une carrière féconde de caricaturiste et de dessinateur de presse.
Il débute comme dessinateur en 1917 au Carnet de la Semaine. Au début des années 1920, il participe aux journaux Le Rire, Le Grand Guignol, Le Canard enchaîné, Le Progrès civique, L’Œuvre ou Le Journal. Il est un portraitiste et un caricaturiste indulgent, ce dont il se justifiera lui-même en écrivant : « Quant à être méchant, dans la caricature de théâtre, comme certains cherchent à l’être, je n’en vois pas vraiment le but, alors que dans la caricature politique, cela se comprend très bien. Il vaut beaucoup mieux chercher à atteindre une vérité psychologique plutôt que de compter les rides ». L’historien Christian Delporte restitue, dans la salle des pas-perdus du Palais Bourbon en 1926, Édouard Herriot ou Aristide Briand posant volontiers pour cette « sorte d’aristocratie » que constituent quelques dessinateurs politiques – auxquels Delporte donne les noms de Bernard Bécan, Jean Sennep, Henri-Paul Deyvaux-Gassier, Raoul Cabrol, Henri-Gabriel Ibels et André Galland – « que l’on envie, que l’on admire, que l’on craint parfois aussi. Épiés dans leurs moindres gestes, à la tribune, sur leurs bancs de l’hémicycle ou dans les couloirs de la Chambre, les ministres et les députés ne savent plus s’ils doivent les éviter ou solliciter leur attention. Les dessinateurs forgent leur réputation ».
En tant qu’humoriste, Bécan expose au Salon des humoristes et au Salon des Dessinateurs parlementaires ; en tant que peintre, lithographe, aquafortiste, il expose au Salon des indépendants. Il réalise des couvertures de livres, illustrant ainsi Louis Delluc, Maurice Dekobra, Georges Simenon, Henri Béraud, Paul Morand, Joseph Kessel et René Jeanne.
En 1940, il dessine les titres et les vignettes d’Aujourd’hui. Juif, il est persécuté par les nazis et le régime de Vichy sous l’Occupation. Se sentant particulièrement humilié de porter l’étoile jaune, il se laisse mourir de faim trois ans avant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Yvon Bézardel évoque ainsi sa fin de vie : « Pauvre Bécan, dont l’art consistait à égayer les autres ! Jusqu’à l’Occupation, nul ne s’était jamais avisé de son origine juive et rien au monde ne le menaçait. Une fois Paris sous la botte, il se mit à redouter tellement la Gestapo qu’il n’osa plus se risquer au dehors et demeura enfermé chez lui. Il ne dormait plus. Le hasard ayant voulu que son logement ouvrît sur le toit d’un immeuble voisin, le malheureux se tenait toujours prêt à gagner ce toit et à se jeter dans le vide, à la moindre alerte. Par crainte de surprise, il guettait auprès d’une fenêtre toujours ouverte, par laquelle pénétraient l’air et l’humidité du dehors. Ainsi cet humoriste était mort de froid, sa fin n’avait même pas été tragique, mais misérable ».
Il meurt le 23 janvier 1943 en son domicile dans le 9e arrondissement de Paris, et, est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise (96e division).

Notes et références

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