Marcel Magrum , dit Grum

Marcel MAGRUM, dit GRUM est né le 29 novembre 1902 à Ivry-Sur-Seine et décédé le 21 décembre 1989 à Fleury-Sur-Loire. Marchand de bois, à la suite de son père, il s’emploie dans différents métiers, pour arriver au dessin humoristique peu avant la guerre. Il collabore au Canard enchaîné et à La Presse des années durant, créant nombre de cabochons. A compter de la libération, il mettra son talent au service de nombreux titres de presse, et exposera ses peintures au Salon de l’Art Libre en 1954.

Dessinateur français né à Sainte Goburge (Orne). Ses compositions, animées d’un sentiment pathétique indéniable offrent trop souvent un caractère artificiel et, pour tout dire, quelque peu déclamatoire. L’observation de Grum ne manque pas d’amertume, sous le masque de la bouffonnerie. Chef incontesté de l’école d’Ivry, il est, en outre, titulaire de la Croix de Saint Louis.

Source: Il n’est bon bec que de canard, Extrait de la Vie des Hommes Illustres, décembre 1954

C’EST la première fois depuis plus de deux décennies que le petit père Grum ne s’est pas extirpé de sa retraite de Fleury-sur-Loire pour venir au « Canard » lever le coude au traditionnel « pot » de fin d’année. Cette fois, le fidèle des fidèles est parti avec sa pipe souhaiter la bonne éternité à d’autres de ses vieux copains ceux qu’à l’époque de la Libération on appelait « Les Trois Mousquetaires » du « Canard » les dessinateurs Henri Monier, Paul Ferjac et William-Napoléon Grove. Grum était le quatrième mousquetaire. Un mousquetaire tranquille, qui préférait la bouffarde à la rapière.

Il va aussi retrouver là-bas son pote Alexandre Breffort, dit Sansandre, dit la « Gelée » : ils étaient à l’école communale ensemble, où ils avaient appris à manier le même humour et contracté le goût du canulard, étaient entrés au « Canard » ensemble habillés en curés. Mais tous les deux ne célébraient qu’un culte : celui de l’amitié.

Il va aussi retrouver son rédacteur en chef, R. Tréno, qui nous a quittés le 31 décembre 1969. Vingt ans, déjà ! « Le Canard » revit ce putain d’anniversaire. Donne-lui le bonjour, Grum !
Comme Nénette , ta compagne, nous te pardonnons de nous avoir lâchés si brutalement.

Gabriel Macé, Le Canard Enchaîné du 27 décembre 1989