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Les crayons du Canard

François Lejeune , dit Jean Effel

1908 - 1982

Sa participation au Volatile : 1933 à 1949

Jean Effel 

vu par lui-même

L’Écho d’Alger, 22 avril 1937

Jean Effel, nom de plume de François Lejeune (d’où F.L.), est un illustrateur et dessinateur de presse français né le 12 février 1908 à Paris 17e et mort le 10 octobre 1982 à Paris 7e.
Né le 12 février 1908 dans le 17e arrondissement de Paris, fils du marchand Albert Abraham Lejeune (1872-1937) et de Pauline Marie Clairin (1880-1948), professeure d’allemand et fille d’un avocat, il étudie l’art, la musique et la philosophie à Paris, séjourne en Angleterre et sert dans les hussards. Il est le frère de Michel Lejeune, linguiste et helléniste français et de Arlette Lejeune, résistante française.
Après avoir échoué à faire carrière en tant que dramaturge ou peintre, il commence à placer ses illustrations dans divers périodiques français. Il devient bientôt l’un des illustrateurs les plus connus de France. En 1937 il est le premier dessinateur salarié de Paris-Soir, auquel il collabore depuis 1932. Il dessine aussi pour L’Intransigeant. Avant 1940, il confie ses dessins à de nombreux journaux humoristiques (Fantasio, Le Rire, L’Os à moelle) et des publications la mouvance de gauche, dont La Lumière, Monde, L’Œuvre, Marianne, Vendredi, Messidor, Le Canard enchaîné, Regards Ce soir, L’Humanité.
Entre novembre 1941 et août 1942 il dessine, avec d’autres satiristes (dont Moisan), pour le journal collaborationniste Le Rouge et le Bleu (sous-titrée Revue de la Pensée socialiste française), créé par Charles Spinasse, ancien ministre socialiste du gouvernement Léon Blum, dans l’espoir de concurrencer Je suis partout. Puis il participe ensuite à Défense de la France, organe résistant.
Proche du Parti communiste français, il travaille après guerre pour de nombreux titres, dans la presse communiste, dont ses titres phares L’Humanité, L’Humanité Dimanche, Les Lettres françaises, dans la presse syndicale, La Vie ouvrière, comme dans une large palette de journaux tels que Libération, Le Figaro, L’Express, Paris-Presse-L’Intransigeant, Ici-Paris, France soir. De plus de très nombreuses publications sans orientation politique ont recours à lui pour ses dessins humoristiques. Parmi ceux-ci, les titres Elle, Modes-et-Travaux, Point de Vue-Images du monde, Paris-Match, Le Courrier de la Nature, L’Action automobile et touristique donnent un faible aperçu de la variété de ses collaborations, sans oublier celles à la presse humoristique à laquelle il continue de contribuer, tels L’os à moelle, Satirix, etc. Plus de 120 journaux français sont recensés, auxquels Jean Effel a livré ses dessins au cours de sa carrière. Krokodil, Izvestia, Pravda (URSS), Weltwoche (Suisse), Harper’s Bazar (États-Unis) ont publié de ses dessins.
Il s’est particulièrement attaché à populariser par le dessin un des symboles de la République : Marianne, avec son éternel bonnet phrygien rouge. L’Administration de La Poste édite en 1983, un timbre poste Hommage à Jean Effel, qui reprend sa célèbre héroïne cachetant une lettre. C’est le premier timbre-poste français de la « série artistique » qui soit illustré par un dessin humoristique. Auteur de dessins publicitaires et humoristiques, illustrateur de livres mais aussi dans des journaux comme l’hebdomadaire Action, il publie des albums satiriques ou empreints d’une poésie personnelle (La Création du monde, 1951, dont les dessins ont eu un succès très large toutes tendances politiques confondues en France par leur côté bon enfant).
Il reçoit le prix Lénine pour la paix en 1968, et ses ouvrages sont traduits et édités dans les années 1950 à 1970 dans les pays de l’Est européen. Il est lui-même membre dirigeant de l’Association France-Tchécoslovaquie.
Ami de Robert Brasillach, il avait signé en 1945 l’appel des intellectuels s’opposant à son exécution.
Mort le 10 octobre 1982 à l’hôpital Laennec de Paris, Jean Effel est inhumé dans le cimetière de Vasouy à Honfleur. Son épouse Marguerite est morte en 1996. C’est en clin d’œil à son prénom que Jean Effel fait fréquemment figurer dans ses dessins une fleur, la marguerite…
Une importante partie de son œuvre, léguée par sa femme à la SPA, a été vendue aux enchères à l’hôtel Drouot, le 19 février 1999.

source: Wikipédia

Notes et références

 

Rien ne manque à Jean Effel. Il manquait à Alger. Comme dirait l’un de ces académiciens qui marchent dans leur barbe et jouent de la trompette  : Jean Effel… Tant de poésie et pourtant une telle simplicité, tant de subtilité et pourtant de l’art populaire. Ses Marguerite, ses escargots, ses araignées ses immortelles, ses Dieulepère, c’est du folklore. Ceux devant qui ils dessinent réclament : »la Marguerite  ! L’araignée  !  » vivantes comme des héros de feuilletons, chères et vivantes comme des rimes. Jean Effel, le plus charmant petit garçon qui soit, parmi les hommes de cette génération. Il ne peut parvenir à croire qu’il est Jean Effel. Il n’a ni méchanceté, ni colère, ni parti politique, ni parti pris  : il admire Sennep et méprise Roger Roy. Les plus raffinés disent qu’il est spirituel. Les plus délicats qu’il est cultivé. Les plus ignares et les plus simples disent qu’il est comique…

André Wurmser, L’Écho d’Alger, 22 avril 1937

Effel 

par Grambert

Dico Solo, Catherine Saint-Martin – Té.Arte