Année 1981 du Canard Enchaîné complète et brochée
140,00 €
Année complète et brochée 1981. Grand in folio 55.5 X 36 cm, feuilles parfaitement massicotées à ce format – 52 numéros originaux / 416 pages –
GISCARD: LA MONARCHIE CONTRARIÉE
EN février dernier, le secrétaire d’Etat Stoleru, jardinier du giscardisme, lançait un vibrant appel aux horticulteurs de bonne volonté. « Préparons-nous tous ensemble, s’écriait-il, pour que VGE soit le perce-neige qui fera le joli mois de mai ! *
Cette première et substantielle publication des « Dossiers du Canard entend faire œuvre de jardinage. Mais il est peu probable qu’elle aide beaucoup à éclore la fleur chère au secrétaire d’Etat Stoleru. C’est plutôt une pierre dans son jardin.
Il est imprudent, dans une élection, de voter sans mémoire. « Giscard : la monarchie contrariée » essaie de rafraîchir celle des lectrices et des lecteurs qui voudront bien s’intéresser à ces quatre-vingt-seize pages. Ce n’est pas un pamphlet, c’est un rappel. Ce n ‘est pas une charge, c’est un palmarès.
On y fait revivre les grandes heures du giscardisme. Et les plus petites : celles du laitier, de la basse police ou des obscures vengeances. L’État Giscard et l’homme d’Estaing. L ‘envahissante et toujours plus prospère famille. Les muscadins et les cousins. Les châteaux et les cadeaux. Le népotisme plus avancé que le libéralisme. La monarchomanie mieux protégée que la démocratie. Les multiples Giscard en une seule personne. Les facettes du personnage, de son talent, de ses diamants. Les contre-jours.
La République gadget et le Président philosophe : le « conceptuel » du changement qui n’est qu’un « aventurier » de l’immobilisme. Madame Dignité-Qualité française prise une main dans le sac de Venise, l’autre dans la corbeille de la Bourse.
Le style royal en toc. Les hommages, les fromages et le chômage. L’autoglorification, l’adulation et l’inflation.
Et puis les Affaires » et leurs tristes cortèges de cadavres ministériels et de réputations ensanglantées. L’ombre de Bokassa, ce Grand Macabre, planant au-dessus de l’Elysée, beau sujet d’opéra à la gloire du locataire, à l’éloge de sa vertu.
On soulève aussi la perruque Louis XV dont le héros se coiffe et on démonte le tiroir du nom dont il s’anoblit.
Que de contrariétés pour une monarchie !
André Ribaud – Les dossiers du Canard N° 1 – Avril 1981 –
(*) Du perce-neige qui ne fleurit qu’en mai. Quelle pousse fatiguée !
(…) Sous vos yeux vont se ranimer, dans leurs décors, les acteurs des scènes qui ont marqué le grand show 1981. Quel millésime ! Acte Ier : les ultimes peaux de banane et l’effritement du régime giscardien. Acte II : la formidable césure du 10 mai vingt heures, le « monarque contrarié » à la trappe, l’avènement de Tonton François Mitterrand. Acte III : l’état de grâce dans l’État… (…)
Gabriel Macé – Les dossiers du Canard N°2 – décembre 1981.
Livré avec 4 signets originaux
En stock
Les brochures sont réalisées par un artisan-brocheur, dans un très beau papier – Fedrigoni, dans la gamme Materica – 360 g, dont la fibre de coton procure un toucher incomparable, chargé en matière. Les couleurs crayeuses rappellent aussi les éléments : Terra Rossa utilisée pour les années paires, Verdigris, pour les années impaires. Ce papier est teinté dans la masse et fabriqué avec 40% de fibres CTMP, 25% de fibres vierges, 25% de fibres recyclées et 10% de fibres de coton. - Sans acide ECF – Ph neutre – certifié FSC -
Au centre de la couverture est enchâssée la reproduction fidèle du dessin de Lucien Laforge - un des tous premiers dessinateurs au Canard Enchainé - qui illustrait la pochette offerte aux abonnés de la première heure, soit ceux de 1916... la quatrième de couverture reprend le cabochon de cette même pochette d'origine, figurant un poilu lisant le "Canard".
Le dos est carré et collé, les plats sont souples avec rabats intérieurs. Tous les numéros sont solidaires et ordonnés suivant l'ordre chronologique, ils peuvent comporter quelques jaunissements au droit des anciennes pliures ou petites restaurations.
Les années reliées ou brochées du Canard Enchaîné sont stockées à plat et archivées dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Les journaux, préalablement à leur assemblage en volumes, ont été stockés à plat sinon pliés seulement en 2 (le pli est horizontal), donc sans fragilisation du papier ni jaunissement. Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, et présente souvent un jaunissement au droit des plis.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures).
Certains fascicules ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, au moyen de papier type Filmoplast, sans acide.
Les photos présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, sinon celles d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.