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N° 1000 du Canard Enchaîné – 28 Août 1935

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Le devoir de la S.D.N. (Société des Nations), par Drégerin – Mussolini et sa folie colonisatrice à l’œuvre, vis à vis de l’Éthiopie. Le conflit se prépare, mais avant d’éclater voit la S.D.N. non pas préserver la paix mais fuir ses responsabilités, de peur de voir l’Italie se rapprocher de Hitler.
Dans l’article « Bonimenteurs » publié le 28 août 1935 dans Le Canard Enchaîné, Jean Galtier-Boissière utilise l’image d’un camelot pour critiquer l’art de la manipulation et de la persuasion, en faisant une comparaison audacieuse et ironique entre un simple vendeur de rue et le dictateur italien Benito Mussolini.
Galtier-Boissière commence par décrire une scène où un camelot, avec un verbe sonore et une autorité impressionnante, vend des articles divers à une foule de badauds. Il compare le camelot à Mussolini, soulignant sa capacité à captiver et manipuler son auditoire avec un discours théâtral et une présence imposante.
Le camelot, utilisant un style rhétorique plein d’assurance, décrit ses produits avec un langage flatteur et exagéré, affirmant que le pendentif et les autres articles sont faits d’un métal inédit et précieux. Il ajoute divers éléments pour augmenter la valeur perçue de son offre : une médaille commémorative, une chaînette, une épingle de cravate et une montre-bijou, entre autres. Il annonce ensuite une offre « gracieuse » pour l’ensemble des articles, tout en précisant que pour compenser son propre travail, il vend un stylographe pour cinq francs, incluant les autres articles en prime.
Après avoir acheté le produit, Galtier-Boissière découvre que les articles sont de mauvaise qualité : le stylographe n’a pas de réservoir, la montre est immobile, et les autres articles sont également défectueux. Cependant, il n’éprouve pas de rancune envers le camelot, admirant même son talent pour le boniment et la persuasion.
Le cœur de l’article réside dans la comparaison entre le camelot et Mussolini. Galtier-Boissière voit en Mussolini un bonimenteur à une échelle bien plus grande, utilisant la même technique de persuasion et de manipulation pour vendre des idéaux et des promesses vides. Il critique la manière dont Mussolini parle de droit, de civilisation et d’aventure glorieuse pour tromper et galvaniser les masses, les conduisant à des situations désastreuses, comme des soldats envoyés dans des déserts sans ressources ou dans des ambulances sans médicaments.
En utilisant une scène de la vie quotidienne, Galtier-Boissière critique habilement les méthodes de manipulation des leaders politiques. Il met en lumière la facilité avec laquelle les gens peuvent être dupés par des discours éloquents, que ce soit par un camelot vendant des babioles sans valeur ou par un dictateur vendant des idéaux trompeurs. Le message de Galtier-Boissière est clair : il faut être vigilant face aux beaux discours et aux promesses grandiloquentes, qu’elles viennent d’un simple camelot ou d’un chef d’État.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux