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N° 1001 du Canard Enchaîné – 4 Septembre 1935

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Dans son article « Plan gastronomique » publié le 4 septembre 1935 dans **Le Canard Enchaîné**, Jean Galtier-Boissière critique avec ironie les tentatives du gouvernement français, représenté par le comte Laval, de réduire le coût de la vie en manipulant les préférences alimentaires du public. En utilisant des anecdotes et des observations sociales, Galtier-Boissière développe un « plan » audacieux qui, selon lui, pourrait résoudre le problème de la vie chère.

L’article commence par une anecdote d’après-guerre où une bourgeoise, incapable de se permettre un poulet, est défiée par une femme du peuple qui l’achète à sa place. Cette scène est utilisée pour illustrer le bouleversement social et l’irritation des classes bien-pensantes face à l’ascension sociale des prolétaires.

Galtier-Boissière critique les efforts du comte Laval pour combattre la vie chère en consultant les bouchers, qui attribuent la hausse des prix de la viande à la forte demande de bons morceaux par rapport aux bas morceaux délaissés. La solution proposée par Laval consiste à baisser le prix des bas morceaux tout en maintenant le prix des meilleurs morceaux, une mesure jugée inefficace et ridicule par l’auteur.

Les journaux, en collaboration avec des gastronomes comme Prosper Montagné, tentent de persuader le public que les bas morceaux sont meilleurs que les morceaux de choix. Cependant, cette stratégie est en contradiction avec les réalités de la vie moderne où la rapidité de préparation des repas est essentielle pour les ménagères travaillant à l’extérieur.

Galtier-Boissière propose un plan basé sur la mode et la psychologie humaine :

1. **Exploitation du Snobisme** : Utiliser la mode gastronomique des classes aisées, qui préfèrent des plats simples et traditionnels, pour influencer toutes les classes sociales. Les snobs dégoûtés des plats compliqués des palaces se tournent vers des plats comme le pot-au-feu et le navarin d’agneau.

2. **Promotion par les Médias** : Les recettes pour les bas morceaux devraient être publiées dans des journaux prestigieux comme *Le Figaro* plutôt que dans les journaux populaires, pour influencer les goûts des classes aisées.

3. **Prescription Médicale** : Les médecins, motivés par le patriotisme, devraient inclure ces plats dans les régimes alimentaires pour leur valeur nutritive et leur simplicité.

4. **Réévaluation des Prix** : Les bouchers augmenteraient les prix des bas morceaux, maintenant en vogue parmi les riches, tout en réduisant ceux des meilleurs morceaux pour les rendre accessibles aux travailleurs.

Galtier-Boissière argue que cette stratégie fonctionnerait grâce à la psychologie humaine. Les riches, influencés par les tendances et les recommandations des autorités, adopteraient volontiers ces plats simples, tandis que les travailleurs bénéficieraient de la baisse des prix des meilleurs morceaux.

En conclusion, Jean Galtier-Boissière présente son plan comme une solution simple et efficace pour résoudre le problème de la vie chère, tout en critiquant les mesures gouvernementales existantes comme inefficaces et mal orientées. Sa satire mordante révèle la distance entre les politiques publiques et les réalités quotidiennes des citoyens.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux