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N° 1010 du Canard Enchaîné – 6 Novembre 1935

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Quand On Ne Fusillait Que Des Innocents… Dans l’article ** »Quand On Ne Fusillait Que Des Innocents… »** publié le 6 novembre 1935 dans **Le Canard Enchaîné**, Jean Galtier-Boissière évoque la douloureuse actualité des cours martiales fascistes en Érythrée en les mettant en parallèle avec les atrocités commises par la justice militaire française durant la Première Guerre mondiale. Il se base sur le livre d’Henry Andraud, ** »Quand on fusillait les innocents »**, pour dénoncer ces injustices historiques.

Galtier-Boissière rappelle que la pratique de la décimation, où un soldat sur dix est exécuté en cas d’échec militaire, remonte aux légions romaines et est utilisée pour maintenir la discipline par la terreur. Il évoque les efforts du député Andraud, grand blessé de guerre, pour révéler ces atrocités et obtenir la révision des jugements des fusillés de Vingré.

L’article détaille les procès sommaires où des soldats, souvent désignés par tirage au sort, sont condamnés à mort pour servir d’exemple. Il souligne l’injustice et l’absurdité de ces condamnations, souvent décidées par des officiers éloignés du front et incapables d’assumer leurs propres erreurs. Galtier-Boissière critique sévèrement les colonels et généraux qui, pour protéger leur propre responsabilité, font exécuter des soldats innocents.

Le texte cite plusieurs exemples de colonels et généraux impliqués dans ces exécutions arbitraires, tels que le colonel Pinoteau et le général Réveilhac. Ces officiers sont dépeints comme des sadiques récompensés pour leurs actions, tandis que leurs victimes expiatoires sont laissées sans défense et inexorablement exécutées.

En parallèle, Galtier-Boissière évoque le livre de Paul Faure, ** »Si tu veux la paix »**, qui dévoile les agissements des marchands de canons pendant la guerre. Ces industriels, déguisés en patriotes, n’hésitaient pas à vendre des armes à leurs prétendus ennemis pour prolonger la guerre et augmenter leurs profits. Il cite un rapport du dominicain allemand R.P. Strautmann pour illustrer la collusion des industriels des pays en guerre, soulignant leur hypocrisie et leur indifférence envers les souffrances des soldats.

L’article conclut en dénonçant le scandale de cette justice à deux vitesses : tandis que les soldats étaient exécutés pour des fautes mineures, les industriels qui trahissaient leur pays n’ont jamais été punis. Galtier-Boissière critique la complaisance des autorités et de la presse envers ces traîtres, et il souligne l’ironie mordante de la situation en suggérant que le livre de Faure aurait dû s’intituler ** »Quand on ne fusillait pas les coupables »**.

Jean Galtier-Boissière utilise cet article pour dénoncer les injustices de la justice militaire et la complicité des industriels de guerre. En mettant en lumière ces atrocités et en comparant la situation avec celle des cours martiales fascistes contemporaines, il appelle à une prise de conscience sur les horreurs commises au nom de la discipline et du profit.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux