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N° 1013 du Canard Enchaîné – 27 Novembre 1935

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THÉÂTRES – La Guerre de Troie n’aura pas lieu – **Pièce de Jean Giraudoux à l’Athénée** – Dans cet article du **27 novembre 1935** publié dans **Le Canard Enchaîné**, Jean Galtier-Boissière offre une critique de la pièce ** »La Guerre de Troie n’aura pas lieu »** de Jean Giraudoux, présentée au théâtre de l’Athénée.

La pièce commence avec Hector ramenant ses troupes épuisées à Troie après une victoire. Il aspire à une vie paisible avec son épouse enceinte, Andromaque. Cependant, son frère Pâris a enlevé Hélène, l’épouse de Ménélas, roi des Grecs, déclenchant des tensions et la menace d’une guerre.

Les bellicistes, menés par le poète national Démoskos, excitent le peuple troyen avec des concours d’invectives contre les Grecs. Démoskos affirme que les armées doivent partager la haine des civils pour ne pas perdre le goût de la guerre, soulignant l’absurdité et la manipulation de la propagande belliqueuse.

Hector, dégouté par la guerre, tente de préserver la paix. Il persuade Hélène de retourner en Grèce et se montre prêt à la rendre lorsque Ulysse vient la réclamer. Hector et Ulysse, tous deux nobles guerriers, parviennent à un accord pour éviter la guerre. Cependant, Ulysse craint que les efforts des hommes ne suffisent pas face aux caprices des dieux.

La pièce montre Hector confronté à la provocation d’Oïax, un soldat grec. Malgré l’affront fait à Andromaque, Hector se maîtrise et laisse partir Oïax. Mais Démoskos, témoin de la scène, accuse Oïax de l’affront, exacerbant la situation. Hector finit par tuer Démoskos, qui dans son dernier souffle accuse Oïax, déclenchant ainsi la guerre par un mensonge.

Jean Giraudoux utilise l’Antiquité pour exprimer des idées subversives sans provoquer de scandale. Les personnages discutent des concepts modernes comme l’objection de conscience et la fraternisation, permettant à Giraudoux de critiquer la guerre et le nationalisme sous couvert de dialogues antiques.

Giraudoux propose des réflexions provocatrices, telles que la proposition d’Andromaque de mutiler leur fils pour qu’il ne devienne pas soldat, et la réponse d’Hector qui souligne l’inutilité de telles mesures. Galtier-Boissière note que cette pièce, malgré son contexte antique, est une critique acerbe des réalités contemporaines et des puissances occultes qui manipulent les masses vers la guerre.

L’auteur compare la pièce de Giraudoux à une précédente représentation d’un mélodrame nationaliste de René Benjamin, marquant le contraste entre la mesquinerie nationaliste et la noble humanité de Giraudoux. Galtier-Boissière exprime son soulagement et sa fierté de voir une œuvre qui renoue avec la plus noble tradition humaine, en opposition à la propagande belliciste.

La critique de Jean Galtier-Boissière salue ** »La Guerre de Troie n’aura pas lieu »** comme une œuvre magistrale de Jean Giraudoux, mettant en lumière l’absurdité de la guerre et les manipulations des bellicistes. La pièce, à travers ses dialogues antiques, réussit à transmettre un message pacifiste puissant, offrant une réflexion profonde sur la nature des conflits humains et la manipulation des masses.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux