EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1014 du Canard Enchaîné – 4 Décembre 1935

59,00 

Petit Tour d’Horizon-  par Jean Galtier-Boissière

Une France Fragmentée

Jean Galtier-Boissière ouvre son analyse en comparant la France de 1935 à celle de l’affaire Dreyfus, soulignant une division en trois parts : les ligues, le Front populaire, et le « marais » traditionnel, auquel appartiennent les radicaux suivant Édouard Herriot. Cette fragmentation est encore plus marquée en politique extérieure.

L’Affaire Éthiopienne

L’agression fasciste contre l’Éthiopie divise la France. La gauche condamne l’Italie pour son reniement de la Société des Nations, tandis que la droite soutient Mussolini et critique l’Angleterre pour vouloir appliquer les principes de sécurité collective. Certains nationalistes, cependant, reconnaissent la maladresse de Mussolini et anticipent sa chute.

Ambiguïté Allemande

Les nationalistes avaient anticipé un soutien allemand à l’Italie, mais les Allemands, désireux d’améliorer leurs relations avec la France, multiplient les avances. Le Français moyen souhaite écarter la menace allemande, bien que les partis de gauche restent sceptiques, préférant une entente avec une Allemagne républicaine plutôt qu’avec le régime d’Hitler.

Les Réactions Contradictoires

Les réacs se divisent : certains veulent encercler l’Allemagne en s’alliant aux Soviets, tandis que d’autres, effrayés par le bolchevisme, seraient prêts à s’allier avec Hitler. Cette confusion se reflète dans les déclarations contradictoires de l’État-major, des prêtres, et des pacifistes.

Propagande et Réalité

Les gouvernements étrangers, notamment Mussolini, exploitent cette division. Les fascistes italiens tentent de manipuler l’opinion française en associant les sanctions à la guerre. Cependant, cette stratégie commence à échouer. Le public réalise que la grande presse, influencée par des intérêts pétroliers, le trompe en minimisant l’impact des sanctions. Contrairement aux prédictions, l’Angleterre et même les États-Unis se montrent favorables aux sanctions contre l’Italie.

Financement Italien et Évolution de la Presse

Les fonds de propagande italiens, autrefois abondants, s’épuisent, et la lire est dévaluée. Face à une baisse des ventes, certains journaux pourraient amorcer un revirement pour rester en phase avec l’opinion publique. La grande presse pourrait bientôt changer de ton, surtout si les revers italiens se confirment, abandonnant leur soutien à Mussolini pour conserver leur lectorat.

Jean Galtier-Boissière peint un tableau complexe de la France en 1935, marquée par des divisions profondes et une opinion publique en évolution. La politique étrangère, influencée par des alliances changeantes et des manipulations médiatiques, reste une source de débat intense. Le journaliste anticipe une possible réorientation de la grande presse en réponse aux réalités économiques et politiques, et à une opinion publique de plus en plus critique.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux