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N° 1020 du Canard Enchaîné – 15 Janvier 1936

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Six Ans Chez les Croix-de-Feu, Chopine et Casimir – Dans cet article, Jean Galtier-Boissière, expose les révélations de Paul Chopine, ancien délégué général à la propagande des **Croix-de-Feu** et organisateur des « dispos » (disponibles). Chopine, ancien membre influent du mouvement, dévoile ses impressions et déceptions sans paraître animé par une vengeance personnelle, mais par un sens du devoir de mise en garde et de vérité.

Le mouvement **Croix-de-Feu** a initialement émergé comme une réaction légitime des anciens combattants contre les politiciens véreux et embusqués de la Première Guerre mondiale. Il visait à défendre les intérêts des anciens soldats et à rester apolitique et laïque. Cependant, l’arrivée de **François de La Rocque**, un ancien officier de renseignements, au conseil d’administration en 1929, marque un tournant décisif. La Rocque, bien que mal perçu au début en raison de son titre aristocratique et de son passé militaire, parvient à manipuler et évincer les fondateurs originaux pour prendre le contrôle du mouvement.

La Rocque transforme rapidement les **Croix-de-Feu** en un outil politique au service des intérêts personnels et capitalistes. Chopine décrit comment les « dispos » sont utilisés pour acclamer des figures politiques comme Laval, saboter des manifestations pacifistes, ou encore servir de figurants pour des événements orchestrés par la police. La Rocque exige également d’être mis en avant lors des défilés, se séparant de ses camarades pour se donner des airs de grandeur.

Le mouvement commence à dévier de ses objectifs initiaux sous l’influence de La Rocque, recrutant non plus des anciens combattants, mais une nouvelle garde composée de collégiens, de jeunes filles et de membres de la haute société. Chopine note avec amertume que les manifestations des **Croix-de-Feu** deviennent des parades de riches, loin de l’esprit ouvrier et populaire des débuts.

Les **Croix-de-Feu** jouent un rôle ambigu lors des émeutes du 6 février 1934. La Rocque, bien que prônant une action énergique, reste prudemment à l’écart des violences, confortablement installé loin des affrontements. Chopine rapporte la déception de La Rocque lorsqu’il apprend qu’il n’y a pas eu de morts parmi ses membres, révélant son cynisme et sa soif de martyrisation pour servir ses ambitions politiques.

Chopine conclut que La Rocque ne cherche qu’à satisfaire ses ambitions personnelles et politiques, usant de manipulations et de trahisons. Galtier-Boissière termine son article en critiquant le temps qu’il a fallu à Chopine pour se rendre compte de la nature de son chef, tout en soulignant la trahison sentimentale et morale dont il a été victime.

Ce récit, publié dans **Le Canard Enchaîné** le 15 janvier 1936, offre une critique acerbe et détaillée des méthodes de François de La Rocque et de l’évolution des **Croix-de-Feu**, exposant les dessous d’un mouvement qui a déçu les espoirs de ses membres les plus sincères.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux