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N° 1021 du Canard Enchaîné – 22 Janvier 1936

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« Sauvez Rome… et le Duce ! » – Dans cet article, Jean Galtier-Boissière offre une critique mordante de la campagne militaire italienne en Éthiopie (Abyssinie) et des stratégies de propagande associées. Le ton ironique et incisif de Galtier-Boissière met en lumière les mensonges et manipulations du régime fasciste de Mussolini ainsi que la complaisance de certains médias français.

Les Italiens proclament une victoire en Ogaden, mais Galtier-Boissière note que cette victoire arrive tardivement et est plus politique que stratégique. En Italie, la manipulation de l’opinion publique est facilitée par la censure, l’interdiction de la presse étrangère et la répression des communications. Cependant, à l’étranger, les mensonges du régime italien sont de moins en moins crédibles malgré la propagande soutenue.

Après plus de trois mois de campagne, les Italiens se heurtent à de nombreux obstacles en Afrique, où les techniques de guerre moderne sont inefficaces sur un territoire sans grandes villes ou armées en formation serrée. La chaleur extrême, l’impraticabilité des tanks et le manque d’objectifs pour l’artillerie lourde rendent la progression difficile. Les « chemises noires », décrites par Galtier-Boissière comme plus adaptées aux parades qu’aux combats réels, montrent leurs limites face à l’adversité.

Malgré les efforts de propagande, des signes de mécontentement apparaissent en Italie. Les désertions augmentent dans les provinces frontalières, la bourgeoisie urbaine commence à protester contre les décrets ruineux de Mussolini, et la famille royale cherche discrètement un successeur au dictateur.

Galtier-Boissière observe que les journaux parisiens, autrefois favorables au fascisme, modèrent leur soutien alors que les envoyés spéciaux reviennent désillusionnés d’Érythrée. Il anticipe un changement dans la couverture médiatique : au lieu de glorifier les victoires italiennes, la presse commencera à souligner les dangers d’un échec italien.

Galtier-Boissière prévoit deux principaux arguments que la presse française pro-italienne pourrait adopter :

1. **Menace à l’Équilibre Européen** : Un échec italien en Afrique affaiblirait l’Italie et pourrait rompre l’équilibre européen au profit de l’Allemagne hitlérienne.
2. **Prestige des Nations Blanches** : Une victoire éclatante des Éthiopiens, un peuple de couleur, sur les Italiens pourrait nuire au prestige des nations coloniales blanches, entraînant des répercussions dans les colonies françaises et anglaises.

Le but de ces nouveaux arguments serait de justifier une intervention pour éviter une débâcle italienne et préserver le régime fasciste de Mussolini. Galtier-Boissière conclut en soulignant que ces manœuvres visent à sauver la face du fascisme, empêtré dans une aventure militaire sans issue, et à éviter une humiliation fatale pour Mussolini.

Cet article de **Jean Galtier-Boissière** critique avec perspicacité les stratégies de propagande et les réalités politiques de l’époque, exposant les manipulations et les contradictions du régime fasciste italien ainsi que la complaisance de certains médias français.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux