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N° 1027 du Canard Enchaîné – 4 Mars 1936

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De « Monsieur » Willy à Toto, Roi du Bled – Dans cet article, Jean Galtier-Boissière critique les mémoires de Colette, **Mes apprentissages**, pour leur traitement sévère de son premier mari, Willy, et loue le livre **Soldats** de Maurice Fombeure pour son humour mordant sur la vie militaire.

Colette dépeint son premier mari, Willy (Henri Gauthier-Villars), comme un homme de lettres prolifique qui ne signait que des œuvres écrites par d’autres, souffrant de la « crampe de l’écrivain ». Bien que Willy ait été un esprit brillant et un homme cultivé, il préférait déléguer l’écriture à d’autres, y compris Colette elle-même. Malgré ses talents, il finit sa vie dans la pauvreté et l’isolement après avoir été abandonné par sa femme et renié par sa famille.

Galtier-Boissière critique Colette pour son manque de compassion et de reconnaissance envers Willy, qui a joué un rôle crucial dans sa carrière littéraire. Il exprime son désarroi face à la manière vindicative dont Colette se réjouit de la déchéance de Willy, estimant que cette rancune exposée dans ses mémoires est cruelle et déplacée.

Pour se détourner de cette sombre peinture, Galtier-Boissière se tourne vers un livre plus léger et satirique : **Soldats** de Maurice Fombeure. Ce livre, peu mentionné par les critiques, lui rappelle avec joie la littérature militaire humoristique de son passé, comparable aux œuvres de Courteline.

Fombeure, ayant servi dans un régiment colonial et été élève officier, offre une série de portraits hilarants et incisifs de la vie militaire. Son livre est rempli d’anecdotes et de caricatures de ses camarades et supérieurs, capturant avec une verve ironique les absurdités et les rigueurs de la vie casernière.

Un personnage particulièrement notable dans **Soldats** est Toto, surnommé « le Roi du Bled ». Toto est dépeint comme un sous-officier alcoolique, connu pour ses vantardises guerrières et ses aventures amoureuses douteuses. Le capitaine en Syrie a laissé un commentaire mémorable sur lui : « Boit comme un chameau, mais ne rend pas les mêmes services ! »

Galtier-Boissière partage des passages savoureux du livre, notamment un dialogue comique entre un soldat et un adjudant, ainsi qu’une rencontre humoristique entre un permissionnaire insolent et un général commandant de corps d’armée. Ces scènes révèlent la stupidité des règlements militaires et la maladresse des gradés, décrites avec une gaieté moqueuse et un langage cru.

Jean Galtier-Boissière propose un contraste saisissant entre la cruauté ressentie dans les mémoires de Colette et l’humour léger et mordant trouvé dans **Soldats** de Maurice Fombeure. Il critique la première pour son manque de pitié et célèbre le second pour sa capacité à apporter de la légèreté et de la critique sociale à travers l’humour.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux