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N° 1031 du Canard Enchaîné – 1 Avril 1936

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Toujours les mêmes – Dans cet article du 1er avril 1936, Jean Galtier-Boissière dénonce les pratiques scandaleuses de l’industrie de l’armement et l’hypocrisie des puissants. Il décrit comment des entreprises françaises et allemandes collaborent, même en temps de guerre, pour maximiser leurs profits au détriment de leurs nations respectives.

L’auteur commence par rappeler les faits incrédules qui ont marqué l’opinion publique :
– En 1910, la maison Schneider, en partenariat avec Krupp et le Kaiser, exploitait les mines de fer de l’Ouenza en Algérie.
– Avant la guerre, ingénieurs français et allemands travaillaient ensemble dans les usines Poutiloff en Russie, financées conjointement par des banques françaises et allemandes.
– En juin 1914, la maison Krupp achetait du silicium français à un tarif préférentiel pour son industrie aéronautique, tandis que les représentants français interdisaient la vente de ce produit à leurs alliés russes.
– Pendant la guerre, la famille de Wendel avait des accords secrets pour que leurs établissements de Briey ne soient pas bombardés, prolongeant ainsi la guerre de trois ans.

Ces révélations choquaient le public, mais l’opinion commençait à comprendre l’ampleur des manipulations des « marchands de canons ».

Les faits exposés dans le **Journal officiel** révélaient des chiffres alarmants :
– En 1932, la métallurgie française exportait 7.116.599 quintaux métriques de minerai de fer en Allemagne.
– En 1933, ce chiffre montait à 11.566.202 quintaux.
– En 1934, il atteignait 17.060.916 quintaux.
– En 1935, il explosait à 58.616.111 quintaux, coïncidant avec le réarmement intensif de l’Allemagne.

Ces chiffres exposaient la complicité des propriétaires des mines lorraines dans le renforcement de l’armée allemande.

Pierre Dominique, dans **La République**, souligne l’arrogance des industriels qui affirment qu’ils peuvent vendre leur fer à qui ils veulent, même si ce fer est destiné à fabriquer des armes contre la France. Cette attitude montre leur indifférence totale à l’égard des conséquences de leurs actions.

Galtier-Boissière souligne l’hypocrisie des « 200 familles » qui, malgré leurs cris contre le réarmement allemand, continuent de fournir les moyens de ce réarmement. Il dénonce la « presse de Wendel » qui, en cas de menace de conflit, prône l' »Union sacrée » pour protéger leurs intérêts.

L’auteur appelle à une réaction unanime de l’opinion publique contre ces trahisons. Il rappelle que l’élimination des traîtres, comme ce fut le cas pendant la Révolution française, pourrait renforcer la nation. Léon Daudet est cité pour insister sur le fait que les petits soldats ne devraient pas être trahis par les profiteurs de la guerre.

Jean Galtier-Boissière termine en affirmant que le moyen le plus sûr d’éviter la guerre serait de neutraliser les représentants des « 200 familles » qui trahissent leur pays pour leurs profits. Il plaide pour une justice rapide et sans complaisance pour ceux qui construisent leur fortune sur les horreurs de la guerre.

Ce texte est une dénonciation vigoureuse de l’avidité et de la corruption des puissants, et un appel à la vigilance et à l’action du peuple pour prévenir de futures trahisons et conflits.

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Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

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Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux