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N° 1041 du Canard Enchaîné – 10 Juin 1936

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Les Maitres de Forges en grève occupent leurs loisirs, par R. Tréno Le gouvernement de Front Populaire envisage sérieusement de nationaliser les industries d’armement, ce qui déclenche immédiatement un tollé chez les industriels concernés. Tréno ne manque pas d’ironiser, tout comme Guilac et Pruvost au travers de leurs dessins, sur les distractions des baronnes grévistes…

Sur le Tas – Dans son article publié le 10 juin 1936, Jean Galtier-Boissière analyse les réactions des leaders de droite face aux grèves « sur le tas » et expose les dynamiques de la situation sociale et politique en France à cette époque.

Malgré leur opposition aux grèves, plusieurs figures de droite admettent la légitimité des revendications ouvrières :
– **M. Bailby**, dans le *Jour*, critique l’égoïsme des patrons qui ont baissé les salaires pendant la crise mais ne les ont pas relevés une fois l’économie redressée.
– **L’hebdomadaire *Choc*** dénonce la bêtise des employeurs qui n’ont pas reconnu le droit des travailleurs à des congés payés jusqu’à ce que la grève éclate.
– **Le colonel-comte** (surnommé Rantanplan) reconnaît la légitimité des revendications, mais persiste à considérer les congés payés comme une récompense plutôt qu’un droit.

Galtier-Boissière se moque de cette prise de conscience tardive et ironise sur leur soudaine compassion pour les travailleurs, qui ne se manifestait pas avant les élections du Front populaire.

La méthode de grève « sur le tas », où les ouvriers occupent les usines, est une nouveauté qui provoque l’indignation des porte-parole de la droite, lesquels y voient une atteinte à la propriété privée, soi-disant orchestrée par des influences étrangères (Allemagne et Moscou).
Cependant, les grévistes justifient cette méthode comme un moyen d’empêcher les patrons de recourir au lock-out et d’embaucher de nouvelles équipes à bas prix. Cette nouvelle forme de grève présente plusieurs avantages :
– **Économie pour l’État** : Elle réduit les besoins en services d’ordre et en déplacements de troupes.
– **Protection du Matériel** : Les ouvriers, en occupant les usines, protègent le matériel et minimisent les risques de sabotage.
– **Réduction des Conflits Internes** : Elle évite les affrontements entre grévistes et briseurs de grève (jaunes).

Galtier-Boissière compare favorablement ces grèves à des événements coûteux comme les conférences de Philippe Henriot, qui nécessitent une protection coûteuse de l’État.

L’auteur met en garde contre le danger de provocation, une tactique historique utilisée par les agents secrets pour discréditer les mouvements sociaux. Il cite des exemples de provocations sous différents régimes français :
– **Sous Louis-Philippe** : Les agents secrets infiltraient les clubs révolutionnaires pour organiser des complots et des barricades.
– **Sous le Second Empire** : Les plus grands agitateurs étaient souvent des agents payés par la police.
– **Sous la Troisième République** : Georges Clemenceau a utilisé des provocateurs pour organiser des échauffourées.

Il affirme que même si la police actuelle est sous les ordres d’un gouvernement populaire, les grandes congrégations économiques pourraient employer des agents provocateurs pour créer des troubles. Ces agents pourraient être employés par des agences de sécurité privées utilisées par les grandes firmes.

Jean Galtier-Boissière conclut en appelant à la vigilance face à ces potentielles provocations, soulignant que les magnats industriels cherchent à embarrasser le gouvernement du Front populaire en provoquant des incidents qui justifieraient une répression.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux