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N° 1042 du Canard Enchaîné – 17 Juin 1936

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Le Colonel en Déroute – Dans l’article « Le Colonel en Déroute », publié le 17 juin 1936, Jean Galtier-Boissière raconte ses observations sur les troubles sociaux et politiques en France, avec une attention particulière aux Croix de Feu, un mouvement nationaliste dirigé par le lieutenant-colonel François de La Rocque.

L’auteur commence par décrire une scène où un vétéran Croix de Feu harangue la foule avec un discours anti-gouvernemental, mais se retrouve ridiculisé par un ancien combattant. Galtier-Boissière note l’ironie de voir ce personnage, ou un sosie, répéter son manège et fuir à l’approche de policiers.

Il identifie deux types de fauteurs de troubles :
1. ** »Punaises de révolution »** : Des éléments criminels opportunistes qui émergent lors des troubles pour piller et commettre des actes de violence.
2. **Provocateurs** : Agents des ligues factieuses qui enveniment les discussions et incitent à la violence.

Galtier-Boissière critique sévèrement La Rocque et les Croix de Feu :
– **Contradictions de La Rocque** : Bien qu’il admette publiquement la légitimité des revendications ouvrières, il essaie de former des syndicats jaunes pour saper les mouvements de grève et offre ses troupes aux patrons pour briser les grèves.
– **Défections et Perte d’Adhérents** : Le mouvement perd des adhérents, notamment des vétérans de la Première Guerre mondiale et des jeunes volontaires nationaux, désillusionnés par l’inefficacité et les priorités sociales conservatrices de La Rocque.
– **Pressions Patronales** : De nombreux adhérents avaient été contraints de rejoindre les Croix de Feu par leurs employeurs. Les grèves réussies ont encouragé ces membres forcés à se tourner vers la CGT.

La situation des Croix de Feu se complique davantage avec la question de l’antisémitisme :
– **Cérémonie pour les Combattants Israélites** : La Rocque annonce une cérémonie en l’honneur des combattants israélites morts au champ d’honneur, provoquant une réaction virulente de certains membres, notamment des antisémites comme Xavier Vallat.
– **Lettre de M. de Bracquemont** : Un membre-fondateur des Croix de Feu, proteste contre ce qu’il considère comme une « trahison » de La Rocque, l’accusant de mensonges et d’hypocrisie.

Le désaveu croissant de La Rocque au sein de son propre mouvement conduit à des discussions sur son remplacement. Un nom évoqué est celui de **M. Pozzo di Borgo**, un financier du mouvement, dont l’ancêtre célèbre est connu pour sa haine de la France et son service auprès de la Russie. Galtier-Boissière souligne avec ironie le pedigree de Pozzo di Borgo comme étant parfaitement adapté à un mouvement nationaliste.

Galtier-Boissière utilise un ton satirique et critique pour illustrer les contradictions et les troubles internes des Croix de Feu sous la direction de La Rocque. Il démontre comment les revendications légitimes des travailleurs et les mouvements de grève révèlent les fissures et les hypocrisies des mouvements nationalistes et factieux de l’époque.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux