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N° 1046 du Canard Enchaîné – 15 Juillet 1936

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Une Bastille qui se Défend – Dans cet article publié le 15 juillet 1936, Jean Galtier-Boissière discute de la nationalisation des industries de guerre en France, une des principales propositions du Front Populaire. Il critique sévèrement les modalités de cette nationalisation, qui, selon lui, continuent à favoriser les grands industriels et munitionnaires, les mêmes qu’elle prétendait combattre.

Galtier-Boissière commence par rappeler que la nationalisation des industries de guerre était un des principaux objectifs du Front Populaire. L’idée était d’empêcher les industriels de guerre de réaliser des profits immoraux sur la fourniture de matériel de défense nationale et de réduire les dépenses de l’État. En théorie, cela devait également empêcher ces industriels de nourrir la psychose de la guerre par le biais de campagnes de presse provocatrices.

Cependant, l’auteur critique l’article 12 du projet de nationalisation adopté par la Commission de l’armée. Cet article prévoit que les actions des établissements privés travaillant pour la défense nationale seront rachetées par l’État au cours moyen des sept dernières années. Galtier-Boissière illustre ce problème avec l’exemple des actions de Creusot, qui sont évaluées beaucoup plus hautes que leur valeur actuelle sur le marché. Il souligne que cette décision permet aux industriels de réaliser d’énormes profits supplémentaires au lieu de les pénaliser.

Galtier-Boissière mentionne que le rapporteur socialiste Choumet avait proposé de prendre en compte non seulement les cotations en bourse et les dividendes des sept dernières années, mais aussi les bénéfices excessifs réalisés par les entreprises au détriment de l’État. Choumet avait demandé une enquête approfondie sur ces bénéfices, proposition rejetée par la Commission de l’armée.

L’auteur ironise sur le fait que les munitionnaires, comme Eugène Schneider et Basil Zaharoff, bénéficient de cette nationalisation. Au lieu d’être pénalisés pour leurs pratiques, ils reçoivent d’importantes compensations financières, ce qui, selon Galtier-Boissière, est une « magistrale jobardise » des représentants du peuple français. Il critique la naïveté des militants du Front Populaire qui croyaient que la nationalisation allait punir les profiteurs de guerre, alors qu’en réalité, elle les enrichit davantage.

Galtier-Boissière conclut en dénonçant la façon dont le Parlement, sous l’influence de la Commission de l’armée, a permis cette situation. Il prévoit que les députés tenteront de se justifier après coup, mais il sera trop tard. Selon lui, la nationalisation est devenue pour les industriels de guerre une opportunité inespérée pour sécuriser leurs profits, transformant une mesure censée les pénaliser en un « grand filon ».

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux