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N° 1050 du Canard Enchaîné – 12 Août 1936

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LE « Traître » Malvy, par Jean Galtier-Boissière. Pendant la Première Guerre mondiale, Jean-Louis Malvy, ministre français, fut accusé de trahison. Clémenceau l’accusait de trahir les intérêts de la France, tandis que Léon Daudet, journaliste et écrivain, l’accusait de fomenter des mutineries militaires, de vendre des secrets à l’ennemi allemand, et d’avoir orchestré l’assassinat de son associé Almereyda. Lorsque Malvy fut jugé par la Haute-Cour, son bras droit Leymarie avait déjà été condamné pour commerce avec l’ennemi. Malvy, toutefois, joua sur la corde sensible, affichant un patriotisme fervent et parvint à échapper à une condamnation sévère, se voyant infliger cinq ans de bannissement.

Après la chute de la dictature de Clémenceau, Malvy revint en France, bénéficiant d’une campagne de réhabilitation orchestrée par des militants de gauche qui le présentaient comme une victime de la tyrannie. Il justifiait sa condamnation en la présentant comme une conséquence de son refus d’appliquer le carnet B, qui aurait impliqué l’incarcération de militants syndicalistes.

Malvy réussit à se réintégrer à la Chambre des députés et fut soutenu par ses anciens adversaires, y compris Raymond Poincaré. Cependant, ses activités après-guerre restèrent suspectes. Accusé de compromissions, notamment en tant qu’avocat-conseil de la compagnie des Wagons-Lits, il conservait malgré tout le soutien de nombreux militants et représentants du peuple. Son implication dans des affaires louches et des scandales de la Troisième République fut largement critiquée, mais il parvint toujours à se maintenir en jouant sur sa réputation de martyr et en simulant des syncopes lorsque nécessaire.

Malvy fut également impliqué dans des affaires internationales douteuses. En juillet, une dépêche annonçait son retour d’Italie après une entrevue avec Mussolini. Par ailleurs, ses liens avec Juan March, un financier espagnol notoire pour ses activités de contrebande et son soutien à Franco, suscitaient des interrogations. March, ancien agent du service secret allemand pendant la guerre, avait financé la rébellion des généraux espagnols contre la République.

Les connexions internationales de Malvy, notamment avec des figures controversées comme Juan March, et ses activités en politique intérieure et extérieure, restaient suspectes. Galtier-Boissière concluait en s’interrogeant sur les motivations et les véritables alliances de Malvy, tout en critiquant l’inaction de figures politiques comme Léon Daudet dans la dénonciation de ces relations troubles.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux