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N° 1051 du Canard Enchaîné – 19 Août 1936

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Pas de Fatalité S.V.P. –  par Jean Galtier-Boissière –  Certains leaders de gauche et d’extrême gauche proclament que « Le fascisme, c’est la guerre ! » ou « l’hitlérisme, c’est la guerre ! », insinuant ainsi une fatalité d’un conflit imminent à cause des régimes fascistes en Italie et nazis en Allemagne. Cette perspective est inquiétante et semble précipiter l’acceptation d’une nouvelle guerre, une attitude que l’auteur juge imprudente et hâtive.

L’argument principal pour dénoncer l’imminence d’un conflit est le réarmement allemand sous Hitler. Cependant, entre 1920 et 1930, la France a maintenu une armée puissante malgré des engagements internationaux de désarmement, et ce, face à une Allemagne désarmée. Les généraux français, Foch et Weygand, lors de l’armistice, ont refusé d’anéantir le militarisme allemand, permettant ainsi aux militaires allemands de réprimer le mouvement socialiste en Allemagne. Cette attitude a contribué à l’ascension d’Hitler et à la résurgence du militarisme allemand.

Pendant douze ans après la guerre, les gouvernements français successifs ont rejeté toutes les propositions allemandes d’entente, exigeant qu’un peuple de soixante millions d’habitants reste désarmé en Europe. Cette politique a abouti à des humiliations comme le plébiscite de la Sarre et la réoccupation de la Rhénanie par l’Allemagne. En 1919, la France victorieuse a imposé des conditions humiliantes à l’Allemagne, s’accaparant ses colonies, détruisant sa flotte marchande et ruiné son commerce, sans offrir de véritable paix.

Lorsque l’Allemagne, épuisée par dix ans de difficultés, se tourna vers Hitler, celui-ci réarma le pays en prétextant que les Alliés n’avaient pas respecté leurs engagements de désarmement. Cette décision permit à l’Allemagne de redémarrer ses usines, de réduire le chômage et de rétablir sa puissance militaire.

Aujourd’hui, la menace de guerre semble être économique plus que politique. L’Allemagne est commercialement encerclée et cherche à éviter l’asphyxie en négociant des matières premières et des débouchés. En cas d’échec des négociations, elle pourrait provoquer un conflit. Cette situation profite à certains capitalistes et coloniaux qui voient dans un conflit une occasion de défendre leurs intérêts et de remettre en cause les réformes sociales récentes.

Remplacer l’ennemi Guillaume II par Hitler et lancer une croisade des démocraties contre le fascisme serait dangereux. Une telle guerre consacrerait en Europe le triomphe de l’idéologie fasciste. La guerre n’est pas une fin, mais un moyen, et même dans l’état actuel de la science, c’est un pis-aller. Les dictateurs le savent.

Aux pacifistes désabusés qui s’écrient qu’il faut se sacrifier pour un idéal ou ceux qui préfèrent la servitude à la mort, l’auteur répond que la question est mal posée. Il faut éviter à la fois la servitude et la mort en refusant de croire à la fatalité et en persuadant les gens que certains problèmes peuvent être résolus de manière honorable, sans recourir au suicide collectif.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux