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N° 1052 du Canard Enchaîné – 26 Août 1936

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Les Horreurs de la Guerre – par Jean Galtier-Boissière. Lorsqu’une déclaration de neutralité fut demandée au gouvernement allemand, qui armait les rebelles espagnols, un argument aurait pu être présenté pour embarrasser les théoriciens nazis : comment des apôtres du racisme pouvaient-ils soutenir des Européens employant des troupes indigènes ? La propagande allemande avait vivement critiqué les Alliés pendant la Première Guerre mondiale pour avoir fait appel à des soldats de couleur pour défendre « le droit et la civilisation ». Berlin avait dénoncé l’utilisation de Gurkhas, Sénégalais et Peaux-Rouges enrégimentés par des Blancs pour tuer d’autres Blancs, une ironie amère au vu des circonstances actuelles en Espagne.

Aujourd’hui, en Espagne, les défenseurs de l’ordre moral et de la catholicité utilisent des mercenaires comme troupes de choc, incluant des guerriers rifains et des légionnaires étrangers souvent échappés du bagne ou de l’échafaud. Raymond Lacoste, dans *L’Écho de Paris*, qualifie ce conflit de lutte entre l’Ibère et l’Oriental, entre le Catholique et l’Infidèle, oubliant de préciser que le « catholique » dans ce contexte est le Rifain musulman armé par Franco.

Lacoste essaie de justifier les atrocités des rebelles en évoquant des analogies historiques, mais il omet que ce sont les Maures, conduits par des officiers traîtres, qui brûlent aujourd’hui les Espagnols. Il glorifie les rebelles comme défenseurs de l’Europe et du génie latin, tandis qu’il dépeint les républicains espagnols comme des « canailles ».

La Junte de Burgos a institué un impôt de guerre sur les revenus supérieurs à 8000 pesetas, une mesure qui chagrine Lacoste. François Mauriac, quant à lui, malgré son soutien initial aux « nationaux », a exprimé sa révolte contre le massacre de deux mille républicains à Badajoz par les tortionnaires du « tercio » et les « regulares » marocains.

Mauriac observe que, contrairement aux guerres entre nations où la haine disparaît rapidement, les guerres civiles sont marquées par une haine exacerbée. Pendant la Première Guerre mondiale, les états-majors redoutaient les fraternisations entre soldats ennemis. Dans les guerres civiles, les combattants sont des volontaires défendant leurs idéaux personnels, ce qui conduit à des luttes partisanes brutales.

L’auteur compare la guerre civile espagnole à la Commune de Paris, où les soldats de Mac-Mahon, libérés des geôles allemandes pour mater les communards, massacrèrent 30 000 Parisiens en une semaine, alors qu’ils n’avaient tué que 27 000 ennemis allemands en dix batailles rangées et six mois de combat. Cela souligne l’intensité des violences internes par rapport aux conflits internationaux.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux