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N° 1053 du Canard Enchaîné – 2 Septembre 1936

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Un Ouvrage Capital : « Le Mouvement Ouvrier pendant la Guerre » d’Alfred Rosmer, par Jean Galtier-Boissière. De nombreux anciens combattants ont raconté leurs expériences de guerre, mais peu se sont penchés sur la vie des différentes classes sociales à l’intérieur pendant la tourmente. Alfred Rosmer, dans son ouvrage *Le Mouvement ouvrier pendant la guerre*, tente de combler cette lacune. Le premier tome, *De l’union sacrée à Zimmerwald*, offre une lecture passionnante, selon Galtier-Boissière.

Rosmer décrit d’abord l’avant-guerre : les rivalités impérialistes, la montée du mouvement ouvrier international et la guerre perçue comme un moyen de reprendre en main les masses populaires par la dictature militaire. La guerre, « une bonne petite guerre », était vue comme un dérivatif opportun par les gouvernements capitalistes.

Jusqu’au 31 juillet 1914, Jaurès avait multiplié les efforts pour conjurer le péril de la guerre. Il dénonçait les provocations de la Russie et la docilité de Poincaré face aux revanchards. Son assassinat le 31 juillet marqua un tournant crucial.

Rosmer souligne l’effondrement de l’extrême gauche après l’assassinat de Jaurès. Jusqu’aux derniers jours de juillet, la presse socialiste combattait la guerre. Mais du jour au lendemain, les résolutions des congrès ouvriers furent oubliées et l’union sacrée fut adoptée.

La France fut entraînée dans la guerre par l’autocratie russe, et la mobilisation russe, dissimulée par Paléologue, déclencha la catastrophe. Poincaré trouva un slogan pour manipuler le peuple français : « Cette guerre-là n’est pas semblable aux autres » ; « Celle-ci, c’est la dernière » ; « La guerre qui tue la guerre ». Ce stratagème grossier jeta le peuple français dans la guerre.

La trahison des chefs d’extrême gauche fut immédiate et éclatante. Tous exaltèrent le carnage avec passion. Le gouvernement de Malvy n’avait pas confiance en la classe ouvrière, mais il avait des moyens de coercition efficaces : les militants étaient soit maintenus en sursis, soit envoyés au front avec des recommandations équivalentes à une sentence de mort.

Un îlot subsistait dans le pays en proie à la folie collective, refusant de désespérer de la raison humaine. La *Vie ouvrière* continuait à placer la guerre sur le plan du cataclysme. Les socialistes serbes et russes se déclarèrent contre la guerre, et à Zimmerwald, des délégués des pays en guerre prirent contact pour rédiger un manifeste commun aux prolétaires d’Europe.

L’ouvrage de Rosmer est monumental et justifie son prix élevé. Il apporte des précisions intéressantes sur des événements peu connus, tels que la visite du socialiste allemand Muller à Paris pendant la mobilisation ou la subvention accordée par le gouvernement français à Mussolini pour lancer *Le Popolo d’Italia*. Les documents inédits et les citations publiées constituent une mine précieuse pour les historiens et un enseignement fécond pour ceux qui cherchent à comprendre les événements avec clarté.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux