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N° 1055 du Canard Enchaîné – 16 Septembre 1936

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Évitons le Piège Sentimental : Réflexions sur la Guerre d’Espagne et la Paix en Europe, par Jean Galtier-Boissière. De la guerre civile en Espagne aux provocations d’Hitler, la menace d’un conflit généralisé hante les esprits. Jean Galtier-Boissière exprime sa vision personnelle sur ces événements, soulevant des dilemmes et analysant les politiques en jeu, notamment celles du Front populaire et de Léon Blum.

La guerre d’Espagne oppose toutes les gauches à une alliance de militaires, mercenaires, clergé fanatisé et aristocratie. Pour soutenir les démocrates espagnols face aux factieux, une intervention extérieure pourrait risquer un conflit européen plus large. Blum, en proposant la non-intervention, a tenté de minimiser ce risque. Malgré les engagements d’Hitler et Mussolini à cesser les envois d’armes, le scepticisme persiste quant à leur sincérité.

En choisissant la neutralité, Blum a suivi une ligne pacifiste. Comparé à la situation éthiopienne où Laval, soutenu par la droite, agitait le spectre de la guerre, la réalité du risque de conflit était minime. Aujourd’hui, la France isolée, Blum considère le risque de guerre beaucoup plus sérieux. Galtier-Boissière souligne que les événements se déroulent souvent de manière imprévisible, et que les pacifistes doivent éviter de tomber dans le piège sentimental.

La psychose de guerre est un danger réel, alimenté par la peur et les rumeurs. En 1914, l’assassinat d’un archiduc déclencha un conflit européen majeur. Jaurès, assassiné opportunément, avait mis en garde contre la fatalité de la guerre. Aujourd’hui, les appels à l’action par certains partis contrastent avec les cris pacifistes de 1914.

Romain Rolland, autrefois critique des grands mots de guerre, semble aujourd’hui résigné à une nouvelle « der des ders ». En contraste, Alain exhorte à ne pas se laisser berner par l’idée de la « Guerre du Droit ». Galtier-Boissière, optimiste, rappelle que les alliances et les relations internationales sont fluides et que les situations peuvent changer rapidement, comme le montre l’Entente cordiale signée après Fachoda ou l’alliance soviéto-allemande passée.

Face à la montée des tensions et à la menace de nouveaux conflits, Galtier-Boissière appelle à la prudence et à la résistance contre la psychose de guerre. Il encourage à se souvenir des enseignements du passé et à adopter une attitude résolue pour éviter les pièges sentimentaux et les manipulations politiques qui pourraient entraîner l’Europe dans une nouvelle catastrophe.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux