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N° 1059 du Canard Enchaîné – 14 Octobre 1936

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En Attendant la Réforme de la Presse… La Réforme de l’Édition, par Jean Galtier-Boissière –  Jean Galtier-Boissière discute de la controverse entourant le projet de nouveau contrat d’édition élaboré par Jean Zay. Il aborde les tensions entre éditeurs et écrivains, et critique ceux qui s’opposent à cette réforme destinée à protéger les droits des auteurs.

Traditionnellement, les éditeurs achetaient les œuvres des écrivains pour une somme fixe, devenant ainsi les propriétaires exclusifs des manuscrits, indépendamment de leur succès futur. Ce système a souvent conduit à des injustices, les écrivains ne recevant pas de compensation proportionnelle aux succès de leurs œuvres.

Certains écrivains renommés, comme Chateaubriand, ont réussi à négocier des contrats avantageux, mais cela était rare et réservé aux auteurs célèbres. Dans les temps modernes, deux catégories d’auteurs ont émergé : ceux qui se vendaient bien et recevaient un pourcentage sur les ventes, et ceux qui devaient payer pour être publiés, souvent appelés « à compte d’auteur ».

L’après-guerre a vu une inflation littéraire parallèle à l’inflation financière, où les éditeurs se disputaient les jeunes talents, offrant des avances pour obtenir l’exclusivité de leurs œuvres. Cette période a également vu des abus des deux côtés, avec des éditeurs exploitant les auteurs et vice versa.

Le projet de Jean Zay vise à mettre fin aux contrats draconiens et aux abus des éditeurs. Une clause typique des anciens contrats obligeait les auteurs à partager par moitié avec l’éditeur les revenus de toutes les adaptations de leurs œuvres. La nouvelle loi prévoit de corriger ces déséquilibres.

Les éditeurs, voyant leurs privilèges menacés, ont vivement protesté, arguant que leur métier deviendrait impossible. Certains écrivains, affichant souvent des opinions d’extrême droite, se sont également opposés à la réforme, une attitude que Galtier-Boissière trouve étrange et partisane.

Ironiquement, certains écrivains, tels que Paul Morand et François Mauriac, qui ne sont pas des sympathisants du Front populaire, ont soutenu le projet. La vénérable Société des Gendelettres a également exprimé son approbation, soulignant que le projet offre des avantages certains aux écrivains.

Galtier-Boissière conclut en soulignant que les polémiques autour du contrat d’édition sont un prélude aux débats encore plus intenses qui entoureront la future réforme de la presse. Il anticipe des réactions violentes et des résistances, similaires à celles observées dans le contexte actuel de l’édition.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux