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N° 1064 du Canard Enchaîné – 18 Novembre 1936

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Panorama de la Guerre d’Espagne, par Jean Galtier-Boissière – Depuis quatre mois, l’Espagne est plongée dans une guerre civile sanglante. Les journaux profascistes annoncent quotidiennement la chute imminente de Madrid, tandis que ceux de gauche espèrent la victoire des forces gouvernementales. Pour faire un point sur la situation, Galtier-Boissière clarifie les origines et la progression du conflit. Les atrocités de cette guerre civile ont été déclenchées par les réactionnaires à la suite de l’assassinat d’un leader politique de droite, tué en représailles du meurtre d’un officier républicain. Le général Franco a précipité son coup d’État contre le gouvernement républicain, mais sa tentative initiale a échoué grâce à la loyauté d’une partie de la flotte et de nombreuses garnisons.

Franco a perdu la première manche mais ne s’est pas découragé. Soutenu par de riches capitalistes et armé par Mussolini et Hitler, il a utilisé ses troupes marocaines pour poursuivre son offensive. Le gouvernement républicain, trop confiant après avoir réprimé la rébellion initiale, n’a pas immédiatement décrété la mobilisation générale, ce qui a permis à Franco de gagner du terrain.

Au début du conflit, de nombreuses églises ont été incendiées par les paysans, non par haine religieuse, mais pour détruire les anciens titres de propriété foncière souvent conservés dans ces bâtiments. Cette action faisait suite à la redistribution des terres par le gouvernement républicain, visant à abolir le système de grandes propriétés qui rappelait la Russie tsariste.

Franco a pu rebondir grâce à la trahison de certaines parties de la flotte nationale qui ont transporté ses troupes marocaines sur le continent. Les républicains ont sous-estimé ce danger et, malgré une possible victoire rapide par une levée en masse, ont été trop lents à unir leurs forces diverses.

Les premières forces républicaines, bien que courageuses, manquaient d’expérience militaire et d’organisation. Elles opéraient de manière désordonnée, comme les commandos boers, sans exploiter leurs succès. Ce n’est qu’après quatre mois de guerre que ces forces ont commencé à adopter une discipline nécessaire.

Dans les faubourgs de Madrid, les républicains ont retrouvé leur tradition de guérilla, défendant leurs quartiers et leurs maisons avec acharnement, rappelant les communards français. Malgré les vicissitudes à venir, il y a un espoir renouvelé que le peuple espagnol pourra résister aux forces des généraux, des grands propriétaires, des trusts et des jésuites, et remporter la victoire.

Galtier-Boissière termine en rappelant une réflexion d’un révolutionnaire russe authentique, soulignant que Lénine avait déclaré que la guerre civile devait émerger de la guerre impérialiste, mais il n’aurait jamais imaginé que d’une guerre civile, une nouvelle guerre impérialiste pourrait émerger. L’auteur met en garde contre une extension du conflit espagnol en une hécatombe européenne.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux