EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1069 du Canard Enchaîné – 23 Décembre 1936

59,00 

Comment Jouer le Molière, par Jean Galtier-Boissière – L’article examine la renaissance des classiques de Molière au théâtre, illustrée par les productions récentes, et offre des réflexions sur l’interprétation de ses œuvres.

Louis Jouvet a donné un nouvel élan à « L’École des Femmes » en traitant la pièce comme une œuvre nouvelle, sans s’appuyer sur les traditions établies. Jouvet a revu les âges des personnages :
– **Agnes** : 15 ans
– **Horace** : 20 ans
– **Arnolphe** : 43 ans

Cette approche a révélé la véritable dynamique de la pièce, mettant en lumière la rivalité entre générations plutôt qu’un simple conflit de désir entre un vieillard et une jeune fille.

L’Interprétation de « Le Misanthrope »: La mise en scène de Jacques Copeau au Théâtre-Français remet en question les interprétations traditionnelles des personnages principaux, Célimène et Alceste.

**Célimène** :
– Elle est une jeune veuve de vingt ans, mêlant innocence et sophistication. Le dilemme réside dans le choix d’une actrice qui peut équilibrer ces traits opposés, sans tomber dans l’excès de l’un ou de l’autre.

**Alceste** :
– Historiquement interprété de manière trop sérieuse, Alceste est en réalité un personnage comique. Galtier-Boissière argue que ses contradictions et son comportement dans la société devraient faire rire le public.

Galtier-Boissière critique l’approche qui voit le fond tragique des comédies de Molière comme dominant l’œuvre. Bien que Molière puisse avoir mis de sa propre désillusion dans ses personnages, il faut se rappeler que ses pièces sont avant tout des comédies. Alceste, par exemple, est présenté comme ridicule par son incapacité à s’adapter aux conventions sociales, même s’il incarne quelques vérités amères sur l’hypocrisie humaine.

Le défi dans l’interprétation de Molière réside dans l’équilibre entre le comique et les vérités humaines qu’il véhicule. Les personnages comme Alceste, bien que basés sur des aspects de la réalité, doivent être joués avec une touche qui provoque le rire, tout en gardant une certaine sympathie pour leurs traits humains. Jouvet et Copeau, par leurs mises en scène, tentent de rendre ces œuvres classiques pertinentes et vivantes pour les spectateurs modernes.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux