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N° 1081 du Canard Enchaîné – 17 Mars 1937

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L’article « LE LIVRE EN DANGER » de Jean Galtier-Boissière, publié dans Le Canard Enchaîné en 1937, dépeint une situation critique pour l’industrie du livre en France. Face à une nouvelle taxe de 6 % et à une hausse significative des coûts de production, les éditeurs sonnent l’alarme, craignant pour l’avenir du livre. Le texte souligne l’impact de l’inflation sur les tarifs d’imprimerie, du papier et de la reliure, qui forcent les prix des livres à augmenter, rendant ceux-ci potentiellement inaccessibles à de nombreux lecteurs.

L’auteur critique également les stratégies commerciales des éditeurs qui, en lançant des collections à bas prix, ont involontairement dévalué leurs propres produits. Les consommateurs, voyant les prix chuter peu après l’achat, se sentent trompés et attendent désormais les éditions bon marché, ce qui nuit aux ventes des nouveautés à prix régulier. Cette approche a créé une dynamique où seules les œuvres assurées de grands tirages peuvent prospérer, marginalisant ainsi les auteurs débutants ou moins populaires.

Le développement des hebdomadaires littéraires, bien qu’initialement perçu comme une opportunité d’élargir le marché, a en réalité détourné une partie du public des librairies traditionnelles. Les lecteurs optent pour ces publications moins coûteuses, réduisant ainsi la vente des livres en format traditionnel. L’article souligne aussi l’influence grandissante de la radio, qui offre des divertissements et des informations accessibles sans effort, enlevant encore plus d’attention au livre.

Devant cette situation désastreuse, les éditeurs demandent l’aide du gouvernement, suggérant la création de bibliothèques populaires et l’initiative « Livre pour tous ». Cependant, l’article exprime des doutes sur la possibilité de financer de telles initiatives dans un contexte économique tendu où les ressources sont majoritairement dédiées à l’effort de guerre. La conclusion propose un compromis audacieux : investir dans la culture en achetant des livres au lieu de matériel militaire, préservant ainsi la culture française, considérée comme fondamentale.

Cet article met en lumière les défis complexes auxquels l’industrie du livre faisait face en 1937, entre crises économiques, erreurs stratégiques et concurrence des nouveaux médias. Il appelle à une réflexion sur les priorités sociétales et l’importance de soutenir la culture même en période de crise.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux