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N° 1090 du Canard Enchaîné – 19 Mai 1937

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LES DESSOUS DE LA GUERRE D’ESPAGNE – Dans son article « Les dessous de la guerre d’Espagne » publié le 19 mai 1937 dans *Le Canard Enchaîné*, Jean Galtier-Boissière explore les diverses forces en jeu dans le conflit espagnol et les intérêts économiques sous-jacents qui motivent les actions des différentes factions et de leurs soutiens internationaux.

Galtier-Boissière commence par présenter la guerre d’Espagne comme une lutte entre un gouvernement républicain légitimement élu et une faction réactionnaire déterminée à maintenir des privilèges moyenâgeux. Toutefois, il souligne que les forces au sein des deux camps sont loin d’être homogènes. Chez les partisans de Franco, les carlistes et les phalangistes ont des visions politiques diamétralement opposées, les premiers étant des royalistes ultraréactionnaires tandis que les seconds prônent une refonte sociale à la manière du corporatisme mussolinien. Ces tensions internes rendent l’unité fragile.

Du côté républicain, l’alliance est également complexe et fragile. En dehors des Basques catholiques cherchant leur autonomie, anarchistes, socialistes et communistes cohabitent difficilement. Galtier-Boissière note l’influence croissante du communisme stalinien, surtout après l’aide militaire fournie par Moscou, ce qui pose un dilemme aux anarchistes, traditionnellement opposés à l’autoritarisme communiste.

Le conflit est exacerbé par la présence de forces étrangères des deux côtés. Les républicains bénéficient de volontaires antifascistes internationaux, tandis que Franco est soutenu par des mercenaires rifains, des troupes italiennes et des spécialistes allemands. Ces interventions étrangères ajoutent une dimension internationale au conflit.

Galtier-Boissière met en lumière l’importance des intérêts économiques dans le déclenchement et le prolongement de la guerre. Il explique que le sous-sol espagnol, riche en minerais (mercure, fer, plomb, cuivre, étain, manganèse), est un enjeu majeur. La réforme agraire initiée par le gouvernement républicain menaçait de nationaliser ces ressources, ce qui a effrayé les magnats espagnols et leurs homologues étrangers, notamment en Angleterre et en France. Cette crainte a précipité le soutien financier et logistique à Franco de la part de capitalistes espagnols et de riches émigrés.

La guerre a aussi été facilitée par Mussolini et Hitler, qui ont fourni armes et troupes à Franco en échange de ressources minières à bas prix. Galtier-Boissière affirme que ce soutien avait un but précis : garantir les matières premières nécessaires à l’industrie militaire italienne et allemande.

Le journaliste souligne également l’hypocrisie des justifications idéologiques de la guerre, telles que la défense de l’Europe contre le bolchevisme. En réalité, selon Galtier-Boissière, la guerre est en grande partie une lutte pour le contrôle des matières premières. Cette situation commence même à inquiéter les grands capitalistes anglais et français, qui craignent que leurs investissements en Espagne ne soient menacés par les coûts croissants du conflit.

En conclusion, Galtier-Boissière cyniquement observe que, malgré les massacres et les destructions, les financiers internationaux finiront par s’entendre pour reconstruire l’Espagne dévastée, partageant les bénéfices au détriment du peuple espagnol. L’article critique donc non seulement les motivations idéologiques et politiques derrière la guerre, mais aussi les motivations économiques et les cynismes des élites financières internationales.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux