EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1094 du Canard Enchaîné – 16 Juin 1937

59,00 

Jean Galtier-Boissière, dans son article « Bourrages de crânes » publié le 16 juin 1937 dans *Le Canard Enchaîné*, critique la presse de l’époque pour sa diffusion de fausses nouvelles et de propagande, en particulier en ce qui concerne la guerre civile espagnole. Il fait référence à une brochure de Pierre Gérôme intitulée *La Presse et Franco*, qui expose les mensonges répandus par les médias au sujet du conflit.

Galtier-Boissière observe que la grande presse, y compris les journaux de droite, a soutenu les généraux factieux dès le début, au détriment du gouvernement légitime espagnol. Il note la disparition du grand quotidien apolitique, remplacé par des journaux de stricte « information » qui véhiculent des nouvelles biaisées.

Il énumère chronologiquement les fausses nouvelles sur la prise de Madrid, comparant ces rapports erronés à ceux de la prise de Moscou par les Russes blancs, annoncée à plusieurs reprises par le journal *Le Matin* de 1919 à 1921. Il critique le vocabulaire des journalistes, qui utilisent des termes tels que « la civilisation » pour justifier les actions de Franco et dépeindre le camp adverse comme barbare.

Galtier-Boissière souligne l’ironie de certains articles qui louent la magnanimité de Franco, comme ceux publiés dans *Le Temps* ou écrits par des auteurs comme M. Gerville-Réache et André Salmon. Il évoque les excuses de Franco et de ses partisans pour les bombardements de Madrid, qui, selon eux, étaient une mesure humanitaire pour accélérer la fin du siège.

Le sommet de l’ignominie de la presse de droite française est atteint lors des massacres de Durango et de Guernica. Pierre Gérôme accuse ces journalistes de mentir, de fabriquer des nouvelles, de tromper leurs lecteurs, et de soutenir les généraux factieux qui utilisent des mercenaires étrangers contre leur propre peuple.

Galtier-Boissière note que cette étude de la presse française pourrait être étendue à d’autres pays pour mieux comprendre les réactions internationales aux événements de la guerre civile espagnole. Il s’interroge particulièrement sur la presse allemande, qui critiquait l’utilisation de troupes coloniales par la France mais soutenait Franco, qui employait des mercenaires marocains.

En conclusion, Galtier-Boissière exprime sa désillusion face à une presse complice des atrocités et trahisons, jugée sévèrement pour son rôle dans la désinformation et la propagande pendant la guerre civile espagnole.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux