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N° 1095 du Canard Enchaîné – 23 Juin 1937

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Jean Galtier-Boissière, dans son article « De la vache tsariste à la gueule-de-vache rouge » publié le 23 juin 1937 dans *Le Canard Enchaîné*, explore l’évolution des mythes et mensonges propagandistes à travers deux époques : la Première Guerre mondiale et la période stalinienne en URSS.

Il commence par une anecdote tirée du *Petit Journal illustré*, où une vache russe aurait saboté un avion allemand pendant la Première Guerre mondiale. Galtier-Boissière utilise cet exemple pour illustrer le degré de crédulité du public de l’époque, tout en remettant en question l’idée que les gens d’aujourd’hui seraient moins susceptibles de croire à des bobards similaires.

Il passe ensuite à une autre histoire de propagande, cette fois-ci soviétique : l’exécution rapide du maréchal Toukhatchevski et de six généraux en URSS, accusés de trahison et de sabotage au profit de l’Allemagne nazie. Galtier-Boissière souligne l’absurdité de ces accusations, compte tenu des états de service impressionnants de Toukhatchevski, qui aurait dû devenir généralissime en cas de guerre.

Le journaliste compare les rationalisations données par les autorités soviétiques pour justifier cette purge avec les méthodes de propagande et de manipulation de l’opinion publique. Il évoque les mauvaises langues qui voient dans ces purges une stratégie de Staline pour éliminer toute concurrence et maintenir un contrôle absolu, ainsi que les conformistes qui rappellent les nombreuses trahisons de hauts gradés militaires dans l’histoire russe.

Galtier-Boissière ironise sur l’optimisme inébranlable des Russes, même face aux révélations choquantes de sabotage et de trahison. Il cite un communiqué de la *Pravda* célébrant la vigilance et la puissance du régime soviétique pour avoir découvert et éliminé ces traîtres.

Enfin, il conclut en soulignant la continuité des méthodes de bourrage de crâne à travers le temps, se demandant si la crédulité humaine a réellement diminué. Il trouve une ironie dans le fait que des Français, il y a vingt ans, croyaient à des histoires de vaches patriotes, tandis qu’aujourd’hui, des histoires tout aussi invraisemblables continuent à circuler et à être crues.

Ce texte de Galtier-Boissière est une critique acerbe de la propagande, de la crédulité publique et des méthodes utilisées par les régimes pour manipuler l’opinion, montrant que malgré les progrès apparents, les vieilles tactiques de désinformation restent étonnamment efficaces.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux