EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1103 du Canard Enchaîné – 18 Août 1937

59,00 

La guerre de Chine n’aura pas lieu – Dans son article du 18 août 1937, Pierre Bénard adopte un ton satirique pour commenter l’invasion japonaise en Chine et la réaction internationale. Utilisant l’ironie et l’humour noir, Bénard critique l’hypocrisie et l’inefficacité des chancelleries et des diplomates face à l’agression japonaise. Bénard commence par souligner l’absurdité des déclarations officielles qui nient l’existence d’une guerre malgré les milliers de victimes et les combats intenses. Il utilise un dialogue fictif entre Chinois pour illustrer cette absurdité :

– « C’est rompu. »
– « Quoi ? »
– « Le front. »
– « Ah ! vous m’avez fait peur. Je croyais que c’était les négociations. »

Cette conversation met en lumière l’attitude déconnectée des autorités qui minimisent la gravité du conflit.

Bénard critique ensuite les déclarations du ministère des Affaires étrangères japonais, qui prétend vouloir forcer les Chinois à « reconsidérer la question » par des moyens militaires. Il tourne en dérision l’idée que la guerre pourrait être une méthode pour faire la paix, soulignant l’absurdité de cette logique :

« Quand ils seront bien persuadés qu’au contraire, c’est la manière de ceux-ci de faire la paix, tout sera arrangé. »

Bénard ne s’arrête pas à la critique de l’agression japonaise, il s’en prend également aux discours officiels qui blâment le traité de Versailles pour les malheurs du monde. Il cite sarcastiquement M. Cordell Hull, secrétaire d’État américain, qui demande aux puissances d’exposer leurs vues pour maintenir la paix, notant que même le Japon exprime son approbation, malgré son agression en Chine.

L’article se termine par une réflexion cynique sur la guerre d’Espagne et le conflit en Chine, considérés comme des « expériences » pour améliorer les techniques militaires. Bénard ironise sur l’idée que ces batailles servent de tests pour des stratégies futures, concluant que quand tout sera « bien au point », il ne restera plus qu’à faire la guerre « pour de bon ». Il termine avec une note apocalyptique, prédisant que la véritable guerre à venir ne sera rien de moins que « la fin du monde ».

Pierre Bénard, dans ce texte, utilise l’humour et la satire pour dénoncer l’hypocrisie et l’inaction des puissances mondiales face à l’agression japonaise en Chine. En ridiculisant les déclarations officielles et en soulignant l’absurdité de la situation, il offre une critique mordante de la politique internationale de l’époque.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux