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N° 1111 du Canard Enchaîné – 13 Octobre 1937

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En marge de l’affaire de Brest : Non, la prison de France n’est pas un dépotoir ! –  Cet article, écrit par A. Breffort et publié dans *Le Canard enchaîné* le 13 octobre 1937, aborde de manière satirique l’incident impliquant l’enseigne de vaisseau espagnol Ferrando et l’officier mécanicien Dabouza, qui ont tenté d’être incarcérés en France. L’auteur critique la politique française vis-à-vis des prisonniers étrangers et les incohérences dans le système judiciaire français. Ferrando et Dabouza, anciens membres de la marine espagnole, ont essayé de se faire incarcérer en attaquant le bureau du juge d’instruction à Brest. Leur tentative échoue grâce à la fermeté du magistrat. Breffort utilise cet incident pour souligner qu’en France, la prison n’est pas accessible aussi facilement qu’on pourrait le croire.

Le juge d’instruction s’exprime sur l’affaire, affirmant qu’il est crucial de faire respecter les lois sans faiblesse ni concessions. Il insiste sur le fait que la France ne peut pas offrir l’hospitalité de ses prisons à tout venant sous de faux prétextes. Le juge reconnaît que l’incarcération du commandant Troncoso a été une erreur, ce qui a encouragé d’autres complices à chercher refuge en prison. Il critique l’idée que certains peuvent penser qu’ils ont droit à la « paille humide » (conditions carcérales) simplement en ayant enfreint le code. Breffort, par le biais du juge, critique la justice française en notant que plusieurs personnalités nationales, impliquées dans de grands scandales, n’ont jamais été incarcérées malgré leurs méfaits évidents. Il cite divers exemples, comme un homme politique impliqué dans le scandale des Congrégations, un parlementaire ayant trafiqué dans l’affaire des chemins de fer de Bagdad, un ex-président du Conseil coupable de trahison, et un vicomte ayant menacé d’affamer Paris.Le juge et Breffort insistent sur le fait que les prisons françaises ne doivent pas devenir le dépotoir de l’Europe, accueillant des étrangers pour des raisons fallacieuses. Cependant, ils reconnaissent que certains pacifistes, recommandés par M. Daladier, ont été incarcérés, illustrant ainsi les contradictions et les influences politiques dans le système judiciaire.

A. Breffort conclut avec une note satirique en soulignant l’absurdité de la situation où certains étrangers cherchent délibérément à être emprisonnés en France, tandis que des nationaux coupables de graves infractions restent en liberté. Le texte critique la gestion de la justice et la politique pénitentiaire française, tout en soulignant les disparités et les incohérences qui existent au sein du système.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux