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N° 1113 du Canard Enchaîné – 27 Octobre 1937

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« Les stars c’est nous ! » proclament nos dirigeants, jaloux de l’importance donnée aux artistes de cinéma par la presse parisienne. – L’auteur, R. Tréno, dans cet article du *Canard enchaîné* du 27 octobre 1937, critique avec humour et satire la fascination des médias parisiens pour les stars de cinéma au détriment des politiciens. Il décrit comment les dirigeants politiques français, ressentant une forme de jalousie, tentent de se hisser au niveau des vedettes du grand écran en adoptant des comportements similaires et en créant des scandales pour attirer l’attention des journalistes. R. Tréno ouvre l’article en soulignant l’omniprésence des nouvelles concernant les stars de cinéma dans les journaux parisiens. Des anecdotes telles que Greta Garbo annonçant son mariage ou Danielle Darrieux partant pour les États-Unis occupent des colonnes entières, laissant les affaires d’État dans l’ombre. L’auteur anticipe avec sarcasme que les historiens futurs pourraient penser que l’engagement de Tino Rossi par une firme américaine était l’événement majeur de 1937.

Sentant qu’ils sont négligés par les médias, les politiciens français décident de réagir. Tréno raconte comment ils ont commencé à imiter les stars en créant leurs propres scandales et histoires sensationnelles pour attirer l’attention de la presse. Lors d’une réunion à l’hôtel Matignon, l’absence de M. Yvon Delbos, ministre des Affaires étrangères, suscite des rumeurs. Certains murmurent qu’il pourrait être impliqué dans une romance avec une artiste blonde de la Comédie-Française. Cette affaire est détaillée dans un journal à sensation, Paris-Star. M. Eden, chef du Foreign Office britannique, arrive préoccupé à une réunion du sous-comité de la non-intervention, sans son œillet rose habituel à la boutonnière. Les journalistes britanniques soupçonnent des problèmes dans son ménage, bien que M. Eden essaie de détourner la conversation. Parallèlement, M. Grandi passe une heure au téléphone avec Mussolini, probablement à propos de cette affaire personnelle.

À Genève, l’Aga Khan attire l’attention en se montrant en costume de turf. Lorsqu’on lui demande de l’Espagne, il répond spirituellement qu’il vient d’acquérir un crack pour le prochain Derby, laissant entendre des liens entre cette acquisition et la politique. À Lille, avant le Congrès radical et radical-socialiste, l’attention se porte sur la transformation physique de M. Marcel Régnier, sénateur éminent, qui aurait coupé ses moustaches et oxygéné ses cheveux. Cette nouvelle provoque un « boom » parmi les journalistes, augmentant l’importance perçue du congrès.

R. Tréno conclut avec une note humoristique, soulignant que les politiciens français, en essayant de rivaliser avec les stars de cinéma, réussissent à attirer les meilleurs reporters, habituellement peu intéressés par la politique. L’article illustre avec une ironie mordante comment les dirigeants tentent de s’adapter à la culture médiatique centrée sur les célébrités, révélant ainsi les absurdités du traitement de l’information à cette époque.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux