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N° 1132 du Canard Enchaîné – 9 Mars 1938

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Dans l’article satirique de Pierre Bénard intitulé « Simplification administrative, Les services du Ministère de l’Intérieur sont transférés dans les bureaux du « Jour », publié dans *Le Canard Enchaîné* le 9 mars 1938, l’auteur utilise l’humour pour critiquer subtilement les rouages de l’administration française de l’époque. Fondé sur un incident réel — la disparition d’un document important du Ministère de l’Intérieur qui s’est retrouvé dans le bureau de M. Léon Bailby —, Bénard pousse cette situation à l’extrême pour en souligner les absurdités. L’humour de Bénard repose sur une ironie mordante : face à l’incompétence administrative mise en lumière par cet incident, il propose sarcastiquement de transférer tous les services du Ministère de l’Intérieur dans les bureaux du journal *Le Jour*. Cette proposition farfelue vise à dénoncer les inefficacités bureaucratiques et à critiquer la gestion de l’État. En amplifiant l’incident initial, Bénard caricature les travers de l’administration publique, suggérant que la confusion et la perte de documents pourraient atteindre un tel niveau que même une telle réorganisation paraîtrait logique.

Par cette satire, Bénard pointe du doigt les problèmes sérieux sous-jacents : la lenteur administrative, la bureaucratie excessive et les risques de dysfonctionnement qui compromettent potentiellement l’efficacité du gouvernement. En plaçant le Ministère de l’Intérieur dans un cadre privé, celui d’un journal, il souligne aussi les dangers de la proximité entre médias et pouvoir politique, suggérant une collusion qui pourrait être préjudiciable à la transparence et à l’indépendance de l’information.

En outre, l’article utilise l’humour pour rendre accessible sa critique sociale et politique. En 1938, période marquée par des tensions croissantes en Europe et des défis intérieurs pour la République française, cette approche satirique permettait à Bénard de commenter de manière subversive les événements contemporains sans compromettre sa position au sein du journal. Ainsi, tout en divertissant les lecteurs, Bénard leur offre une réflexion critique sur le fonctionnement de l’État et sur les implications de la gestion publique à une époque de bouleversements politiques et sociaux.

En conclusion, l’article de Pierre Bénard dans *Le Canard Enchaîné* illustre brillamment la puissance de la satire pour critiquer les travers de la société et de l’administration, tout en mettant en lumière les défis persistants de la gouvernance publique en France à l’aube de la Seconde Guerre mondiale.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux