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N° 1151 du Canard Enchaîné – 20 Juillet 1938

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L’article d’André Guérin, La nouvelle race italienne, nordique et blonde est entrée dans l’histoire, publié dans Le Canard enchaîné le 20 juillet 1938, utilise la satire pour critiquer la décision de Mussolini d’associer la « race italienne pure » à la race nordique et blonde. L’auteur tourne en dérision cette politique en la présentant comme une transformation radicale imposée aux Italiens fascistes.

Guérin commence par décrire l’enthousiasme en Italie suite à cette annonce, où la population se consacre activement à adopter les nouveaux standards raciaux. Il caricature cette adaptation en insinuant que tous les Italiens doivent soudainement avoir des cheveux blonds et des yeux bleus pour être considérés comme des Aryens purs, sous peine de ne pas « apprécier les vérités scientifiques ». Pour illustrer ce changement, l’article se moque des ajustements culturels et alimentaires nécessaires : les habitudes culinaires italiennes traditionnelles comme les macaronis et le chianti sont remplacées par des saucisses de Francfort et de la bière de Munich. Même la musique traditionnelle italienne est remplacée par des instruments plus « aryens ».

Guérin pousse l’absurdité plus loin en mentionnant des mesures draconiennes, comme l’obligation de raser les cheveux et de poncer les crânes en 48 heures, ainsi que l’adoption obligatoire du chapeau à blaireau pour les fonctionnaires fascistes. Les commandements militaires doivent également être donnés dans un italien « épuré » et nordique. L’article souligne également les réactions internationales mitigées, avec des intellectuels juifs français critiquant Hitler mais trouvant Mussolini comme un homme d’État. Cependant, ces opinions sont mises en perspective avec les projets d’expulsion des Juifs d’Italie, ce qui soulève des contradictions évidentes.

En conclusion, Guérin utilise l’ironie pour ridiculiser la politique raciale fasciste de Mussolini, mettant en lumière les absurdités et les contradictions d’une tentative de redéfinir l’identité italienne selon des critères raciaux nordiques. L’article se termine par des félicitations satiriques adressées à Mussolini de la part de figures controversées, soulignant l’ambiguïté et la superficialité de ces gestes de soutien.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux