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N° 1180 du Canard Enchaîné – 8 Février 1939

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Les Salauds (suite) – Versaillais 39, par R. Tréno – Dans cet article du 8 février 1939 faisant suite à celui de la semaine précédente, R. Tréno poursuit sa dénonciation des propos haineux et xénophobes dirigés contre les réfugiés espagnols par une partie de la presse française. Cette suite de « Les Salauds » continue de fustiger l’attitude des journalistes et intellectuels français qui, à l’instar des Versaillais après la Commune de Paris, manifestent une hostilité violente envers les victimes de la guerre civile espagnole. L’article est une compilation de citations tirées de différents journaux français, présentées avec un commentaire sarcastique et indigné de la part de Tréno. Le ton est acerbe et critique, visant à exposer l’hypocrisie et la cruauté de ceux qui dénigrent les réfugiés espagnols. Tréno utilise un langage percutant et des images choquantes pour accentuer l’absurdité et l’inhumanité des propos qu’il critique.

Tréno commence par rappeler la répression sanglante des Communards par les Versaillais, soulignant la continuité de la haine envers ceux qui sont perçus comme des ennemis de l’ordre établi. Il compare cette répression à l’hostilité actuelle envers les réfugiés espagnols, suggérant que les mêmes instincts réactionnaires et violents persistent.

Camille Fégy et La Liberté : Tréno cite un article de Camille Fégy dans *La Liberté* qui qualifie les réfugiés de « lâches ». Il souligne l’absurdité de cette accusation en rappelant que ce sont des Espagnols qui meurent, tandis que Fégy se contente de râler.

L’Indépendant des Pyrénées-Orientales : Tréno se moque de l’indépendance affichée de ce journal, qui décrit l’exil des réfugiés comme « agréable ». Il souhaite ironiquement que le journaliste Théo Duret puisse un jour faire l’expérience de ce type d' »aubaine ».

L’Eclaireur du Soir de Nice : Ce journal est critiqué pour sa déclaration selon laquelle les réfugiés espagnols apportent la diphtérie en France. Tréno ridiculise cette peur irrationnelle en la comparant à la préférence de ces journalistes pour des crachats d’Italie fasciste.

Le Messin : Ce journal est accusé de déshumaniser les réfugiés en les qualifiant de « bêtes féroces ». Tréno dénonce la rhétorique inhumaine qui refuse l’entrée à des personnes en détresse et appelle à laisser Franco les juger.

L’Action Française : Tréno critique cette publication pour son mépris envers les réfugiés, les qualifiant de « tristes cocos » et insinuant qu’ils ne se comportent pas comme de vrais soldats. Tréno met en évidence l’absurdité de cette accusation en suggérant que les réfugiés devraient entrer en France armés.

Le Jour : Ce journal est critiqué pour sa commisération hypocrite envers les réfugiés, tout en les comparant à des « mégères » et « tricoteuses » révolutionnaires. Tréno se moque de cette peur irrationnelle en rappelant que cette comparaison est absurde et insensée.

En conclusion, Tréno exprime son dégoût face à la haine et l’indifférence manifestées par ces publications. Il appelle à une prise de conscience et à une réaction humaine face à la détresse des réfugiés, dénonçant l’inhumanité des propos qui les dépeignent comme des criminels ou des parasites. Tréno utilise une métaphore finale pour suggérer que la société doit se purifier de ces idées toxiques. En somme, cet article est une continuation puissante et incisive de la dénonciation des propos haineux envers les réfugiés espagnols, utilisant la satire pour exposer l’hypocrisie et la cruauté de certaines opinions publiques de l’époque.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux