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N° 1207 du Canard Enchaîné – 16 Août 1939

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Il ne se passe rien – Pierre Bénard, dans son article du 16 août 1939 publié dans *Le Canard enchaîné*, dresse un tableau ironique et désabusé de l’état du monde à la veille de la Seconde Guerre mondiale. À travers un ton cynique et une plume acérée, Bénard critique l’apathie générale et la banalisation des événements dramatiques qui secouent l’Europe et le monde.

L’article commence par une observation sur la routine des lecteurs de journaux qui, malgré les gros titres et les photos choquantes, replient leur journal en concluant qu’il ne se passe rien. Bénard souligne ici le décalage entre la réalité tumultueuse et la perception du public, qui semble s’être habitué à la violence et aux bouleversements politiques. Cette indifférence généralisée est un thème central de l’article, illustrant la lassitude et le désengagement des gens face aux événements cruciaux de leur époque.

Bénard mentionne ensuite la mort du banquier Mannheimer, lié de près à la politique financière de la France par sa relation avec Paul Reynaud. La fermeture de la banque de Mannheimer symbolise la fragilité des institutions financières, pourtant cruciales, et est relatée de manière presque anecdotique par la presse, renforçant l’idée que même les crises économiques majeures peinent à susciter l’intérêt du public.

L’auteur évoque également les conflits en Chine et en Espagne, ainsi que la situation tendue en Europe, où des millions d’hommes sont mobilisés. Malgré ces réalités graves, le sentiment d’apathie persiste. Les soldats français, stationnés sur la ligne Maginot, vivent dans une attente interminable, dans un état d’incertitude entre guerre et paix. Cette incertitude est également reflétée dans la politique internationale, notamment à travers la rencontre entre le comte Ciano, Ribbentrop et Hitler, dont les décisions pourraient déterminer l’avenir du monde. Pourtant, ces rencontres diplomatiques sont également accueillies avec ennui et scepticisme par le public.

Bénard critique aussi l’inaction du gouvernement français, illustrée par le discours du président du Conseil dénonçant des agents ennemis, suivi d’un silence qui ressemble plus à une somnolence qu’à une véritable action. Cette critique de l’inefficacité gouvernementale accentue l’impression générale de stagnation et d’inaction.

Enfin, Bénard conclut en soulignant que même une éventuelle mobilisation générale (les « affiches blanches ») serait probablement accueillie avec la même indifférence. Cette conclusion pessimiste met en lumière la résignation et le fatalisme qui semblent s’être emparés de la société.

En somme, à travers cet article, Pierre Bénard dépeint une société blasée et désengagée, insensible aux bouleversements majeurs de son temps. Son ton sarcastique et ses observations mordantes révèlent une profonde critique de l’indifférence et de la banalisation des crises, tout en soulignant l’urgence et la gravité des événements qui se déroulent en 1939.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux