EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1208 du Canard Enchaîné – 23 Août 1939

49,00 

En somme, tout s’arrange, par Pierre Bénard – Pierre Bénard, dans son article du 23 août 1939 publié dans *Le Canard enchaîné*, utilise son habituel style satirique pour commenter l’annonce du pacte de non-agression entre l’Allemagne nazie et l’Union soviétique. L’auteur aborde cette alliance inattendue avec une ironie mordante, mettant en lumière l’absurdité des situations politiques de l’époque et les revirements spectaculaires des alliances internationales.

L’article commence par une remarque sur l’effet de surprise causé par la signature du pacte, surtout après que les négociations franco-anglo-soviétiques avaient été présentées comme pratiquement conclues. Bénard se moque de l’optimisme naïf des « gens renseignés » en rappelant que les véritables gagnants étaient en réalité les Allemands, notamment von Papen. Cette remarque initiale établit le ton sarcastique de l’article, préparant le lecteur à une critique acerbe des développements politiques.

Bénard continue en soulignant que cette nouvelle entente entre l’Allemagne et l’URSS, loin de choquer, devrait plutôt renforcer l’optimisme, car elle montre qu’avec un peu de bonne volonté, même les ennemis idéologiques peuvent trouver un terrain d’entente. Il ironise sur les déclarations passées de Hitler et Staline, qui s’opposaient fermement l’un à l’autre, en notant que ces « grands cris » n’ont finalement pas empêché les deux dirigeants de devenir des « gentlemen » capables de négocier.

L’auteur tourne également en dérision les critiques des Russes qui voient dans ce pacte une trahison du fair-play, préférant voir cette signature comme une leçon de pragmatisme. En saluant l’accord entre Molotov et Ribbentrop, Bénard suggère que cette entente est un exemple de la flexibilité et de la relativité des principes en diplomatie internationale.

Bénard illustre ensuite la volatilité des alliances en rappelant que, quelques mois plus tôt, l’Allemagne envisageait de partager l’Ukraine avec la Pologne, tandis que maintenant, elle s’entend avec l’URSS pour envahir la Pologne. Il souligne l’incohérence de Berlin, qui a un traité de non-agression avec Varsovie tout en préparant son invasion.

Enfin, l’article se termine par une remarque sur l’ironie de la situation où l’Allemagne et la Russie n’ont même pas de frontières communes à défendre, ce qui rend ce pacte encore plus absurde. Bénard souligne que tout cela montre que « tout s’arrange » d’une manière ou d’une autre, même dans les circonstances les plus inattendues.

En somme, Pierre Bénard utilise cet article pour dénoncer la cynique réalité de la politique internationale à travers une satire mordante. Son analyse ironique des événements montre l’absurdité des alliances et des retournements politiques, tout en offrant une critique implicite des dirigeants et de leurs motivations. Son style vif et satirique permet de présenter une réflexion profonde sur la nature volatile et souvent hypocrite des relations internationales.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux