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N° 1223 du Canard Enchaîné – 6 Décembre 1939

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Après une longue absence les hôtes du Palais-Bourbon rentrent à tâtons – L’article de Pierre Bénard, publié dans *Le Canard enchaîné* le 6 décembre 1939, dépeint avec humour et légèreté la rentrée des députés au Palais-Bourbon après une longue absence due aux événements tumultueux de la période. Utilisant une série d’anecdotes et de situations cocasses, Bénard souligne à la fois l’absurdité et l’humanité de la scène parlementaire française de l’époque.

L’auteur, fidèle au ton satirique du *Canard enchaîné*, observe les élus du peuple avec une ironie bienveillante. Les députés, après une longue interruption de leurs travaux, semblent quelque peu désorientés, tant par les lieux que par leurs collègues qu’ils ne reconnaissent plus. Cette désorientation est illustrée par des anecdotes comme celle de M. Frossard, myope, qui se perd dans les couloirs, et celle de M. Ybarnegaray, incapable de reconnaître personne.

Les interactions entre les députés sont marquées par une confusion comique, amplifiée par le formalisme de leurs échanges. Les exemples de M. Henri de Kerillis et M. Paul Reynaud, ainsi que de M. Deschizeaux et M. Hippolyte Ducos, montrent des hommes politiques embarrassés de ne pas se rappeler les noms de leurs collègues. Ces moments de méprise, corrigés par des huissiers ou par des excuses embarrassées, rappellent que malgré leurs statuts, ces élus restent profondément humains et faillibles.

Bénard ne manque pas de critiquer subtilement l’organisation et l’administration parlementaires. La décision de placer des flèches indicatrices dans les couloirs pour éviter que les députés se perdent est une solution qui frôle le ridicule, montrant à quel point l’absence prolongée a pu désorganiser le fonctionnement normal du Palais-Bourbon.

L’arrière-plan de la Seconde Guerre mondiale est implicitement présent tout au long de l’article. La mention des députés mobilisés et arrêtés rappelle les sacrifices et les bouleversements causés par la guerre, contrastant avec la légèreté des scènes décrites. Cette juxtaposition souligne l’anomalie et l’incongruité de la scène parlementaire dans un contexte de guerre, où le quotidien des élus est à la fois interrompu et transformé.

Enfin, la buvette apparaît comme un lieu de repère immuable, où M. Le Pevedic retrouve facilement son chemin. Cette scène sert de clin d’œil à l’invariabilité de certaines habitudes, même en temps de crise. Le vin vieux, laissé intact par l’absence prolongée des députés, devient un symbole de continuité et de nostalgie.

L’article de Pierre Bénard est un témoignage humoristique et critique de la vie parlementaire française en temps de guerre. À travers des anecdotes savoureuses et des observations fines, Bénard parvient à capturer l’essence de la rentrée des députés au Palais-Bourbon, mêlant légèreté et gravité, ridicule et humanité. Ce texte est une illustration parfaite du style satirique du *Canard enchaîné*, capable de tourner en dérision les travers du pouvoir tout en offrant une réflexion sur la condition humaine.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux