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N° 1237 du Canard Enchaîné – 13 Mars 1940

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L’article Sans blague…c’est la semaine de bonté de Pierre Bénard, publié dans « Le Canard Enchaîné » le 13 mars 1940, est une pièce de satire mordante qui se moque des déclarations et actions des autorités en pleine Seconde Guerre mondiale.

Bénard commence en proclamant que c’est la « semaine de bonté », une affirmation ironique étant donné le contexte historique difficile. Il souligne de petits détails présentés comme des actes de bonté par le gouvernement, mais qui révèlent en réalité des absurdités et des failles.

Il mentionne d’abord un nouveau décret qui spécifie que seuls les espions seront exécutés par arme à feu, tandis que les autres condamnés à mort seront guillotinés « comme dans le bon temps ». Cette décision, ironise Bénard, pourrait ne pas consoler les condamnés, mais elle garantit au bourreau de ne pas perdre son emploi, offrant ainsi une sorte de « bonheur » à au moins une personne.

Ensuite, il parle de M. Paul Reynaud, le ministre des Finances, qui propose un budget symbolique de mille francs pour la Défense nationale, suivant l’exemple de la Grande-Bretagne. Bénard souligne que cette décision est supposée empêcher l’ennemi de connaître le montant réel des dépenses, mais elle cache aussi l’information aux contribuables, les épargnant ainsi de soucis inutiles.

Il poursuit en mentionnant des commissions de récupération qui ont réexaminé les réformés, exemptés et ajournés, et ont trouvé 80 % d’entre eux « bons » pour le service. Cet acte, encore une fois, est présenté comme une preuve de la bonté des autorités.

Bénard continue en notant que des mesures telles que le rationnement de la viande et la suppression de l’alcool sont mises en place « pour notre bien » et « pour notre santé ». Il se moque ensuite des actes de diplomatie internationale, comme les Anglais qui arraisonnent puis relâchent des charbonniers italiens, et von Ribbentrop qui visite le Pape sans incident notable.

En conclusion, Bénard utilise l’ironie pour montrer que les actions et déclarations des dirigeants, bien qu’elles puissent sembler bienveillantes ou utiles, sont souvent déconnectées de la réalité et insuffisantes face aux vrais problèmes. Il appelle à être indulgents avec les dirigeants, tout en sous-entendant qu’ils sont peut-être incapables de faire mieux, ou qu’ils sont eux-mêmes conscients de leurs propres limites.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux