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N° 1310 du Canard Enchaîné – 31 Octobre 1945

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Dans son article Le général n’est pas mort à l’aube, publié le 31 octobre 1945 dans Le Canard Enchaîné, Pierre Bénard critique vivement la décision de gracier le général Dentz, dont la peine de mort a été commuée. Bénard souligne l’injustice et l’incohérence de ce geste, qui semble exclusivement réservé aux militaires, au détriment des civils condamnés pour des faits similaires.
Bénard commence par une ironie mordante en évoquant la grâce accordée à Dentz, tout en soulignant son aversion pour les exécutions. Il observe que le droit de grâce semble être devenu un privilège pour les militaires, une sorte de « réquisition » comparable à celle d’un simple appartement, et exprime sa réticence à contester cette décision, bien que sous-entendant qu’elle est politiquement motivée.
Il remet en question l’impunité des militaires en les comparant à des patients d’asile vêtus d’uniformes pour susciter la pitié et l’indulgence. Bénard se moque de l’idée que les généraux, tout en gagnant les guerres, ne peuvent être tenus responsables de leurs échecs, attribuant la défaite de 1940 à divers boucs émissaires civils.
La principale critique de Bénard est la discrimination entre les traitements réservés aux militaires et aux civils. Il se demande pourquoi René Gérin, un ancien normalien et antimilitariste condamné à huit ans de travaux forcés pour des articles littéraires publiés dans le journal de Déat, n’a pas bénéficié de la même clémence que Dentz. Bénard trouve absurde et injuste que Gérin ait été condamné pour avoir fait l’éloge de livres écrits par Alfred Fabre-Luce, alors que ce dernier, malgré ses écrits pro-collaboration, n’a pas été inquiété.
Bénard se moque de la logique judiciaire qui juge moins grave d’écrire un livre pro-collaboration que d’en faire l’éloge. Il réclame la libération de Gérin, notant que huit ans de prison est une peine excessive pour ce qu’il considère être une faute de goût plutôt qu’un crime sérieux.
Il conclut en soulignant l’hypocrisie de la société, où les riches et influents, comme Fabre-Luce, échappent aux conséquences de leurs actes tandis que les moins fortunés, comme Gerin, paient un prix disproportionné. Bénard critique également l’indifférence envers les difficultés des civils ordinaires comparées à celles des militaires, illustrant son point avec un mélange de sarcasme et de sérieux.
Cet article, par son ton acerbe et ses critiques incisives, dénonce l’inégalité de traitement dans l’épuration post-guerre et l’hypocrisie de la société envers les responsabilités et les fautes des différentes classes sociales et professionnelles.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux