N° 1313 du Canard Enchaîné – 21 Novembre 1945
39,00 €
Dans son article Clair comme ‘l’Aube, publié le 21 novembre 1945 dans Le Canard Enchaîné, Pierre Bénard aborde avec ironie et scepticisme la formation du nouveau gouvernement par le général de Gaulle. Il critique la complexité et l’opacité des décisions politiques, tout en se moquant des justifications données pour exclure les communistes des ministères clés.
Bénard commence par exprimer sa confusion face à la situation politique actuelle, suggérant que même M. Palewsky, un homme politique de l’époque, pourrait comprendre, ce qui en soi est un sarcasme. Il explique que de Gaulle a décidé de former un gouvernement d’unanimité, ce qui, selon Bénard, signifie un ministère sans réelle direction ni programme solide, conçu pour ne gêner personne.
Il se moque ensuite de la raison invoquée pour exclure les communistes des ministères clés. La justification officielle est la « situation internationale », une excuse vague que Bénard trouve ridicule. Il souligne l’absurdité de la logique selon laquelle, à mesure que l’on s’éloigne d’une guerre, on s’en rapproche.
Bénard critique également l’argument selon lequel confier des ministères aux communistes donnerait l’impression de s’aligner sur l’un des blocs de la Guerre froide. Il ironise sur le fait que, de l’autre côté, les Américains pourraient ne plus fournir d’aide si la France semble pencher vers le bloc communiste, suggérant que cela met en doute l’indépendance de la France.
Il continue en critiquant la méfiance excessive envers les communistes, en rappelant que d’autres figures, comme le général Juin et le cardinal Suhard, ont également tardé à prendre position contre l’Allemagne. Il évoque l’argument selon lequel c’est l’entrée en guerre de la Russie qui a décidé les communistes à agir, ce qui, pour lui, n’est pas une justification valable pour les discréditer.
Bénard se moque ensuite du manque de transparence et des échanges de lettres entre de Gaulle et d’autres figures politiques, suggérant que cela ressemble plus à une correspondance privée qu’à une gestion sérieuse d’une crise politique. Il conclut en disant qu’il faut laisser la crise suivre son cours, mais avec une note d’ironie évidente, soulignant l’inefficacité et le manque de clarté du processus politique en cours.
En somme, Bénard utilise son article pour critiquer le manque de transparence, l’hypocrisie et l’inefficacité de la classe politique française, tout en mettant en lumière les contradictions et les absurdités des justifications fournies par les dirigeants de l’époque.
Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:
En stock
Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux