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N° 1315 du Canard Enchaîné – 5 Décembre 1945

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Dans son article Et voici le Francisque Gay Paris… publié le 5 décembre 1945 dans Le Canard Enchaîné, R. Tréno utilise l’humour et la satire pour critiquer la situation politique et sociale de Paris en cette période de fin d’année. Le titre de l’article fait référence à Francisque Gay, alors membre du gouvernement, et joue sur l’idée que sa présence est représentative d’un programme de réjouissances destinées à redonner aux Français « la joie de vivre », malgré une situation difficile.

Tréno commence par établir un contraste ironique entre les attentes des fêtes de fin d’année et la réalité morose que Paris offre. Il mentionne un « plan de détresse » élaboré par le Conseil des ministres, un terme choisi de manière sarcastique pour décrire les tentatives gouvernementales de remonter le moral des Parisiens.

L’auteur décrit une nuit parisienne plongée dans l’obscurité, rappelant les restrictions et les pénuries encore présentes après la guerre. Les vitrines des magasins sont « éclairées au néant » et l’obélisque est à peine visible à la lumière d’une cigarette. Cette description évoque une atmosphère presque apocalyptique et fantomatique.

Tréno poursuit en se moquant des lieux de divertissement. Il mentionne que les cinémas sont fermés, sauf ceux qui projettent des films de René Clair, et que Jean Lumière est interdit au music-hall. Même la Comédie-Française souffre de l’absence de ses stars. Cette critique s’étend à M. Luitet, préfet de police, dont la possible affectation en Algérie est mentionnée avec une touche d’ironie.

L’auteur partage ensuite une visite fictive des boîtes de nuit parisiennes, décrivant de manière humoristique et exagérée une scène où l’obscurité règne en maître. L’interaction avec une « allumeuse » suédoise qui s’avère être une « sombre négresse » une fois la lumière revenue, ajoute une touche comique et critique de la confusion et des malentendus causés par l’obscurité.

Tréno termine son récit avec la mention du prix exorbitant du champagne et l’interaction avec un G.I., tout en soulignant l’absurdité de la situation avec la présence d’un chef d’îlot. Cette nuit « opaque » de Paris n’est qu’un prélude à ce qui pourrait être une nuit de Noël tout aussi décevante.

L’article de R. Tréno est une critique acerbe de la situation à Paris en décembre 1945, utilisant l’ironie pour souligner les échecs et les absurdités des efforts gouvernementaux pour améliorer le moral des citoyens. À travers des descriptions vivantes et humoristiques, il peint un tableau sombre mais comique de la vie nocturne parisienne, tout en mettant en lumière les problèmes sociaux et économiques persistants.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux