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N° 1321 du Canard Enchaîné – 16 Janvier 1946

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Dans « Jusque-là... », Pierre Bénard brosse un portrait allégorique d’un pays et de ses habitants, symbolisant la France après les traumatismes de la défaite, de l’occupation, et de la libération post-Seconde Guerre mondiale. À travers cette allégorie, Bénard critique à la fois les dirigeants et le peuple, exposant un pessimisme sur l’avenir et les efforts de redressement.

Le « pauvre vieux pays » a subi de nombreux malheurs, culminant dans la défaite et l’occupation. Ses habitants, autrefois actifs et révolutionnaires, se sont résignés à la tranquillité, préférant compter sur leur habileté à se débrouiller plutôt que sur la compétence de leurs gouvernements. Cette résignation et cette auto-complaisance ont conduit à une situation où ils se croyaient plus malins qu’ils ne l’étaient réellement, ce qui les a laissés vulnérables.

Bénard décrit une société qui avait beaucoup espéré après la libération, croyant retrouver un sol libre et solide. Cependant, ces espoirs se sont vite transformés en désillusion alors que la situation économique et sociale empirait. Le « flot bourbeux », symbole des problèmes croissants et des politiques inefficaces, monte inexorablement, submergeant peu à peu la population. Les efforts pour éviter de se salir, comme retrousser les manches, sont des métaphores pour des solutions superficielles et inefficaces.

L’occupation, bien que douloureuse, avait ravivé une certaine énergie chez les habitants, mais cette énergie est rapidement étouffée par les défis de la période post-libération. De Gaulle, incarnant l’espoir des heures sombres, est décrit comme fier, honnête, énergique et distant, mais malheureusement détaché des réalités quotidiennes des citoyens. Sa hauteur physique et morale le rend inaccessible, et son manque d’attention aux détails pratiques aggrave la situation.

La critique de Bénard est double : elle vise à la fois les dirigeants et le peuple. Le chef, bien qu’ayant des ambitions nobles pour le pays, est trop éloigné des réalités terrestres, tandis que les citoyens, fatigués et résignés, ne trouvent pas la force de surmonter les défis. L’allégorie culmine dans un sentiment d’abandon et d’immobilisme complet, avec une population figée dans un bain nauséabond, incapable de croire en un redressement réel.

En somme, Bénard utilise cette allégorie pour exprimer une critique mordante et désespérée de la situation post-libération en France. Il met en lumière la distance entre les ambitions idéales des dirigeants et les besoins pragmatiques du peuple, tout en déplorant la résignation et l’impuissance qui en résultent.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux